Vous ne sentez pas l’engouement autour de la Coupe du Monde de Foot féminine ? Alors que l’on commence à se familiariser avec les noms des joueuses, l'équipe de France féminine crève l'écran.
Nos joueuses ? À La Roche-sur-Yon, pour les non-initiés, un club montre l’exemple depuis 40 ans : l’ESO compte une dizaine d’équipes féminines.
À 26 ans, Cécilia Neau compte déjà 19 ans de carrière derrière elle. Cette dirigeante, joueuse de l'Étoile Sportive Ornaysienne (ESO) connaît sur le bout des doigts ce sport. Le foot n’était pas venu naturellement à elle.
Tout a commencé à l’âge de 7 ans, alors qu’elle découvrit le foot dans son centre de loisirs, son animateur, voyant l’intérêt qu’elle portait à ce sport, l’a invitée à signer à Saint-André parce qu'il y avait des filles dans le club.
Cécilia Neau connaît le foot du bout des pieds.
« Je me suis inscrite au foot, car dans le centre de loisirs où j'étais et dans le quartier où j'habite, c’était le foot qui marchait le mieux. On n’avait pas besoin d'équipement particulier, on faisait avec ce qu'on avait » explique-t-elle.
« Quand j'ai commencé, je me suis entraînée avec des garçons, car, sur ma catégorie, on n’était pas beaucoup et, très vite, j'ai joué avec les plus grandes pour faire une équipe de filles. Les filles préfèrent s'entraîner avec les filles » dit-elle en souriant.
L’ESO, un club familial
L’ESO a fêté ses 80 ans en 2018. Un club familial dont la section féminine existe depuis 40 ans.
Aujourd’hui, le club compte 530 licenciés avec une dizaine d’équipes féminines. « En dix ans, le foot féminin a pris son envol, c'est un pas énorme, c'est un truc de fou en termes de conditions d'entraînement et de visibilité. Cela a bien changé, cela a bien évolué. »
C’est peut-être ses collègues de travail qui en parlent le mieux « elles disent qu'il y a moins de chichi, il y a moins d'arrêt de jeu, ça va moins vite donc c'est peut-être un peu plus difficile de simuler, les filles discutent - les décisions de l'arbitre, c'est plus respectueux que les garçons »
Quand on demande à Cécilia s’il y a une différence entre le foot féminin et le foot masculin, la réponse est naturellement simple. « Rien. Le terrain est le même, les règles sont les mêmes, le ballon est le même. On joue 90 minutes donc on se fatigue autant que les garçons. Ça va moins vite, car au niveau morphologie, on n’est pas constituées de la même manière que les garçons, mais ça on le sait et tout le monde le sait. On compense par autre chose on n'est plus dans la tactique et on va peut-être plus réfléchir » explique la footballeuse qui suit le foot masculin et adore le foot féminin.
L’effet Coupe du Monde
De gauche à droite : Charlotte Lemarchand, Cécilia Neau et Jessica Marchadié.
La coupe du monde réalise de belles audiences lors des transmissions télévisées : près de 12 millions de téléspectateurs.
Il n'y a pas de Mbappé, mais déjà, des noms, des visages sortent un peu du lot, comme Eugénie Le Sommer, Amandine Henry, la capitaine qui a joué aux États-Unis et qui s'est imposée dans l'équipe..
Cécilia gère les réseaux sociaux du club. Elle reçoit des demandes d’inscriptions en nombre, environ trois par semaine comme, par exemple « ma fille souhaite faire du foot l'année prochaine comment dois-je procéder? »
L’équipe de France va rencontrer les États-Unis ce vendredi soir à 21 heures. Le quart de finale s’annonce difficile face à un adversaire, tenant du titre, qui reste le favori.
Retransmission sur écran géant
Si l’équipe de France franchie le quart de finale, ce soir, et accède à la demi-finale puis à la finale, la municipalité va mettre en place le dispositif qu’elle avait réalisé lors de la Coupe du Monde Masculine, elle installera un écran géant au stade Henri Desgranges.