Depuis de nombreuses années, les femmes se battent pour acquérir des droits en commençant par celui de vote, puis en demandant plus d’égalité. Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, nombreuses étaient celles qui battaient le pavé, place Napoléon, samedi matin.
Pour cette grande lutte, toutes les féministes dynamiques étaient invitées à prendre la parole. Parmi les grandes revendications, si les jeunes femmes ont pris la parole, d’autres ont débattu sur les femmes et la retraite. Christian est médecin généraliste à la retraite. « Quand j’ai entendu le témoignage d’Aurore, cela m’a rappelé le temps où je travaillais. J’avais, dans ma patientèle, beaucoup de femmes qui travaillaient à l’usine. »
Les jeunes femmes ont pris la parole.au village des droits des femmes.
En faisant des gestes répétitifs, à 45-50 ans, bon nombre souffraient de problèmes musculo-tendineux (poignet, coude, épaule). Après des antidouleurs, de la chirurgie et une reconnaissance en maladie professionnelle, beaucoup se sont retrouvées sans emploi, sans pouvoir prétendre à des invalidités. « Pour pouvoir avoir de telles prestations, il faut être reconnu à 80% de handicap. Avec ces pathologies, elles n’atteignent pas ce taux et, au bout de 2 ans, elles sont contraintes, soit de reprendre le travail, soit d’en changer. Il fallait faire une déclaration pour chaque articulation atteinte : épaule, coude, poignet et souvent une seule était prise en compte. » Avec cette usure corporelle, après 30 à 35 ans de service, elles devaient attendre l’âge de la retraite, qu’elles n’avaient pas à taux plein.
Le public a répondu présent place Napoléon.
Outre leur travail quotidien, les femmes doivent accomplir les tâches domestiques. Elles travaillent souvent à 82%. « Il y a encore plein de choses à accomplir notamment dans l’égalité hommes/femmes, le harcèlement de rue ou pour changer les clichés liés au sexe. Dès la naissance, les garçons sont conditionnés à travers les jeux, les couleurs et même les vêtements », soulignent Laurine, Lisa et Gabriel.
À 15h40, les femmes se sont retrouvées pour une action symbolique. 15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes ne sont plus payées.