À cause d’un détail technique, l’ouverture du futur groupe scolaire du Pont Boileau est reportée à la rentrée 2019. Les travaux qui ont débuté vont s’arrêter.
L'école a fait l'objet de recours une première fois en été 2016. Un nouvel appel d’offres a donc été lancé. Il a été fructueux et validé et les travaux ont commencé il y a huit jours.
Le 9 mars dernier, la société MRC construction a saisi le juge des référés pour demander la suspension du gros œuvre du marché de construction.
La décision de justice annule l'attribution du lot.
« Il faut donc que l'on reprenne la procédure, qu’on reconstruise le cahier des charges, et que l'on consulte les entreprises, ce qui nous fait perdre quelques mois. Ce qui nous amène à nouveau sur le pont Boileau, et donc, l'ouverture de l'école, qui était prévue initialement en septembre 2018, se fera normalement en septembre 2019 » précise le maire.
Pourquoi ?
Il s'est avéré que la société, qui était chargée de l'examen des réponses, a occulté un des éléments de la réponse.
Un élément assez anodin puisqu'il s'agit de 40 m2 sur un projet qui en compte 3210 au total. Un oubli de quelques jours de travaux.
Les fameux 40 m2 n’étaient pas oubliés d’un point de vue financier et de réalisation, mais ils l’étaient dans le timing de la réalisation. Pour cette subtilité, le juge a considéré qu'il y avait une irrecevabilité de l'attribution du lot.
Ce qui sonne un retour à la case départ pour la ville.
Luc Bouard trouve le jugement « inapproprié, puisqu'il nous oblige à reporter le projet alors que tout était attribué. Je le regrette profondément. C’est une négligence de la société. »
Aujourd’hui les ouvriers ont continué à travailler sur le chantier. Ils vont arrêter et reprendront après l'attribution du lot « ce n'est pas une catastrophe en soi. On perd du temps, mais le projet se fera. C'est juste désagréable pour la collectivité et les parents. Cela ne change en rien ni la programmation, ni le chiffrage, ni la réalisation » précise le maire.
La société MRC réclamait un dédommagement financier et réclamait 244 752 €, qu’ils n’ont pas obtenu. La collectivité a été condamnée à payer 1500 €.
Si la faute du cabinet est prouvée, la ville se réserve le droit d'attaquer le cabinet, qui a une obligation de résultat et une obligation de conseils.