Les drapeaux de l'Hôtel de Ville ont été mis en berne suite aux attentats en Espagne qui ont eu lieu jeudi.
Luc Bouard, maire de la Roche-sur-Yon a adressé ce communiqué.
"Une nouvelle fois, l’Europe est durement touchée. La France, l’Allemagne, aujourd’hui l’Espagne, chaque fois, la même horreur, le même sentiment d’effroi devant tant de haine et de folie.
Mais si ces actes terribles sont un choc, nous ne pouvons et ne devons surtout pas tomber dans le piège qui nous est tendu : celui de la peur de la désunion. Nos démocraties, certes touchées dans leur cœur, dans leur sang, se doivent de se montrer impitoyables à l’endroit de celles et ceux qui commettent ces actes innommables. La peur et la lâcheté sont dans leur camp, le courage, l’intelligence et l’abnégation dans le notre.
Acte symbolique, j’ai demandé la mise en berne des drapeaux espagnols et français, pour une durée de trois jours à la Roche-sur-Yon. J’ai également demandé la mise en berne des drapeaux européens, et cela au nom de toutes les femmes et tous les hommes vivant dans nos démocraties et qui aujourd’hui, souffrent et pleurent.
La Roche-sur-Yon, la Vendée sont totalement solidaires des espagnols, des victimes de ces horribles attentats, de leurs familles, de leurs proches. C’est en ma qualité de Maire de la ville préfecture de notre département qu’au nom des Yonnaises et des Yonnais, mais également des Vendéennes et des Vendéens, que je présente mes plus sincères condoléances à toutes les victimes de ces actes odieux. Je pense également, encore et toujours, aux membres des forces armées et de police qui nous protègent au péril de leurs vies et sont « en première ligne » de ce combat si difficile et meurtrier.
Le piège de la désunion, de la fracture sociétale tant désirée par Daesh, ne doit jamais se refermer sur nous, bien au contraire ! Car devant ces attentats lâches et aveugles, nous devons œuvrer chaque jour à toujours mieux éduquer ceux qui seraient tentés de rejoindre ce magma brutal et sanguinaire qu’est l’état islamique.
Tahar Ben Jelloun, écrivain et poète marocain, titulaire du prix Goncourt, a écrit : « Reste le travail à plus ou moins long terme : l'éducation. Une pédagogie quotidienne dès l'école primaire pour ancrer de manière intelligente et efficace les valeurs de vie et de liberté, de démocratie et de respect des autres. Cette culture pratiquée de manière constante et persuasive devrait être accompagnée d'actions sur le terrain pour enlever aux jeunes toute tentation d'aller ailleurs s'engager pour des actions où la vie et la mort n'ont plus de sens. »
Eduquer pour combattre l’obscurantisme.
A la rentrée, je rencontrerai le Préfet, les représentants des forces de l’ordre, de l’éducation nationale, de la justice et de la maison d’arrêt pour que nous puissions, dans la préfecture Vendéenne, faire le point et trouver les solutions les plus appropriées et lutter ainsi le plus efficacement possible contre cette menace. C’est tous ensemble que nous y parviendrons."
