La Roche-sur-Yon [Covid-19]. Témoignages : La vie difficile des retraités.

Même si le confinement devrait s’arrêter dans une semaine, les choses n’ont pas été simples pour Arlette, 73 ans et son mari Georges, 76 ans, qui habitent à Lucien Valéry. Le couple a voulu témoigner, surtout Georges.

Avec le confinement, comme beaucoup, Georges est un peu désorienté avec des jours qui se ressemblent, avec des choses qui changent, des repères qui ne sont plus les mêmes... « Rien que ce week-end, entre le confinement et le 1er mai qui était férié, je croyais que tout le week-end était férié. J’étais un peu perdu. Si j’avais su, je me serais fait livrer des choses par le poissonnier et le charcutier du marché » regrette Georges.

Des livraisons de produits du marché.

Depuis qu’il a pris connaissance, suite à un article paru sur ma ville solidaire, des possibilités de livraison faite par le marché, Georges y fait appel régulièrement. « Vous savez, nous n’avons pas de voiture et nous nous déplaçons en bus. Faire des courses est difficile, car je marche difficilement avec canne. » Alors, la livraison des produits du marché est, pour lui, une aubaine. « J’ai même vu un des livreurs bénévoles avec qui j’ai travaillé chez Esswein. J’étais super content de voir qu’il était engagé à la ville pour aider des anciens. »

GEORGES 11Georges et Arlette habitent au premier étage. « Je descends le panier avec un chèque et ils me mettent les commandes dedans. Je n’ai plus qu’à hisser mon petit panier. »

La famille en visio

Georges et Arlette ont six enfants, 15 petits-enfants et 4 arrières petits-enfants. Ils arrivent à les voir en visioconférence. Mais pour eux, c’est très dur. Georges est très ému quand il nous parle de ses petits-enfants et de ses arrière-petits-enfants. « Vous savez, nos petits-enfants et nos arrières petits-enfants, ils nous manquent énormément. Les visios que l'on a quelques fois, ce n'est pas pareil, il faudrait qu'ils soient là. Ça va revenir oui, mais j'espère le plus tôt possible parce que pour nous, c'est dur ! »  Deux de leurs enfants habitent dans le quartier. « Ils ne viennent pas parce qu'ils ont peut-être peur de nous emmener le virus. Ils ont peur aussi d'attraper le virus en venant ici. »

 « Au début du confinement, j’avais mis à deux reprises un mot dans le hall d'entrée, demandant à des gens la possibilité de nous faire quelques courses, mais le papier n’est jamais resté. »

Le bus et le médecin, c'est compliqué

Au niveau médical, Arlette et Georges sont suivis à la maison de Rabelais au Bourg. Ça fait loin pour eux alors qu'ils en ont une dans leur quartier,"mais ils ne veulent pas nous prendre.
Pourtant pour nous, ça serait certainement mieux." Pour aller au Bourg, ils doivent prendre le bus pour se rendre chez leur médecin. " De Lucien Valéry ça prend 2h30 aller-retour avec une demie heure d'attente Place Napoléon. " 

Le déconfinement

Lundi prochain, le déconfinement devrait s'appliquer en Vendée « mais quand vous voyez les gens qui sortent actuellement, ça fait peur. » Et côté masque, c’est aussi un peu l’inquiétude pour le couple de sexagénaires « ça va être une sacrée paire de manches encore avec ces masques. Est-ce que la mairie va nous en donner ? Comment ça se passe ? On ne sait pas encore. »

Malgré tout, le couple espère… « on espère revoir nos petits et arrières petits-enfants ».

 

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