Plusieurs associations exposent dans le hall du CHD pour informer le public sur les infections sexuellement transmissibles (IST).
Parmi eux, Aides et la Maison de la Santé, les cadres de santé auprès desquels le public vient s'informer.
Aides Vendée est toute l'année à l'écoute des personnes qui le souhaitent.
Entretien avec Christian Bréchet, cadre de santé.
Que pouvez-vous nous dire sur l'évolution de la maladie ?
On voit beaucoup d'évolutions dans les prises de risques dans tous les milieux, aussi bien hétérosexuels que gay, y compris chez les jeunes.
Il y a toujours des personnes que l'on n'arrive pas à dépister. En Vendée 200 personnes sont porteuses sans le savoir. Elles contaminent les gens que l'on a dans l'année, cela signifie que nous n'arrivont pas à faire diminuer le nombre de personnes contaminées, qui reste stable.
Les personnes qui ne sont pas dépistées et que l'on dépiste à un stade avancé de la maladie, si on les avaient dépistées relativement tôt, auraient eu un traitement relativement simple sans trop de complications.
Pourquoi certaines personnes hésitent à se faire dépister ?
Aborder sa sexualité avec un professionel de santé n'est pas si facile que ça. Quand on demande aux personnes, elles nous disent toutes qu'elles sont prêtent à en parler avec leur médecin traitant. Dans les faits très peu de personnes abordent la santé sexuelle avec leur médecin.
Christian Bréchet
Comment expliquez-vous cela ?
Le médecin est un médecin de famille, la plupart du temps. Si on aborde une relation extra-congugale avec ce médecin, on peut se demander que va être le regard du médecin avec le conjoint.
Il y a aussi des personnes qui on eu une prise de risque une fois sans en tenir compte. Pourtant, il suffit d'une fois pour être contaminé.
Les contaminations ne sont pas uniquement dues au HIV ?
Sur le centre de dépistage, nous avons environ 10 % d'IST (Infection sexuellement transmissible). Un patient sur 10 est porteur d'une infection sexuellement transmissible, cela nous interroge.
On est sur des générations qui sont moins vaccinées contre l'hépatite B, par exemple. Le meilleur remède, c'est la prévention.
L'Exposition dans le hall du Centre Hospitalier Départemental du 27 novembre au 2 décembre avec le CeGIDD 85 (Centre gratuit d’information, dépistage et diagnostic), le CPEF 85 (Centre de planification et d’éducation familiale), AIDES La Roche-sur-Yon (Association de lutte contre le Sida et les hépatites).
Le CeGIDD 85 (Centre gratuit d’information, dépistage et diagnostic) est à l'entrée du CHD àla Maison de la Santé.
Ouverture du CeGIDD 85 (à l'entrée du CHD) le samedi 1er décembre 2018, de 10 h à 14 h.
Les affiches que le CHD a demandé de cacher au public :