L'Association Départementale d'Accompagnement et de Maintien à Domicile (ADAMAD), au cœur d'une polémique opposant la majorité municipale de La Roche-sur-Yon et son opposition, cherche à renforcer ses services pour mieux répondre aux besoins de la population locale. Aujourd'hui, elle présente les détails de son ambitieux projet d'extension et sa volonté de travailler en concertation avec les riverains et les établissements scolaires.

Photo : de gauche à droite, Élodie Gras adjointe de direction, Marie-Laure Pavageau Directrice de L’ADAMAD, François Mandin et Pascal Bourgoin, administrateurs.

ADAMAD : une association dédiée à la prise en charge des personnes âgées

L'ADAMAD, qui compte plus de 400 salariés pour 3 000 personnes suivies, joue un rôle central dans le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes, dont l'âge moyen est de plus de 80 ans. Sur le site de la rue Proudhon, 130 salariés se consacrent à l'accompagnement des bénéficiaires.

"Nous nous devons de rassembler l'aide et les soins sur une même structure et avoir un guichet unique pour les personnes qui souhaitent faire appel à nos services," explique Marie-Laure Pavageau, Directrice de L’ADAMAD. L'idée est de coordonner tous les services d'aide et de soins sur un même site pour optimiser l'efficacité et la qualité de l'accompagnement.

Un projet solide malgré la polémique

L'ADAMAD envisage une extension majeure de ses locaux grâce à un bail emphytéotique et un espace disponible à l'arrière du site actuel. Le projet, qui date de 9 ans, est en phase de concrétisation avec un permis de construire récemment validé.

L'association a également saisi l'opportunité de recycler les modulaires de l'HAD (Hospitalisation à domicile) précédemment hébergés au CHD, qui étaient voués à être jetés. Cela représente plus de 700 m² dont 300 m² au sol avec un étage. Un geste qui permet à l'ADAMAD de limiter son empreinte carbone.

Les modulaires de la HAD sera transporté du CHD à L'ADAMAD en octobre 2023.

Un chantier organisé pour minimiser les désagréments

Le permis de construire a été validé et les travaux devraient commencer fin octobre, pendant les vacances scolaires. Tout au long des travaux, la sécurité sera une priorité et le chantier sera clos. De plus, l'association participera au financement d'un nouveau plateau sportif pour remplacer celui actuellement en place. Dans le souci du respect de l'environnement local, l'association prévoit également de replanter les arbustes que les enfants ont plantés pour préserver le cadre verdoyant.

Le projet prévoit également la création de 40 places de parking supplémentaires, dont 10 seront mutualisées avec l'école voisine.

L'esquisse du futur aménagement.

Un budget de prêt de 800 000 €

Le coût total du projet est estimé entre 700 000 € et 800 000 €. L'ADAMAD assure que "les postes actuels seront maintenus et que le projet sera financé grâce à ses propres fonds et un prêt."

Dans ce contexte difficile, l'ADAMAD regrette d'être pris en otage par la situation et de ne pas avoir été sollicité par l'opposition municipale. Malgré tout, l'association reste déterminée à réaliser ce projet dans l'intérêt de la collectivité.

L'opposition municipale était vent debout 

Face au projet d'extension de l'ADAMAD, l'opposition municipale de La Roche-sur-Yon s'élève avec force. Critiquant un processus précipité et dépourvu de concertation adéquate, les représentants de l'opposition remettent en question les impacts sociaux et environnementaux de cette initiative. Leur inquiétude majeure concerne la réduction de l'espace public et des opportunités pédagogiques pour les élèves du quartier, ainsi que l'insécurité routière engendrée par le nouveau parking. Tout en reconnaissant la nécessité d'installations adaptées pour l'ADAMAD, ils exigent une révision du projet avec une implication plus significative des enseignants, des parents et des résidents du quartier. Le message est clair : l'intérêt général doit primer sur une décision hâtive.