Vendredi, l’intersyndicale CGT, Sud solidaire, la CFDT et FO, a manifesté devant la salle du conseil d'agglomération de la Roche-sur-Yon où une soixantaine de manifestants étaient présents.
Une mobilisation sous le signe du passage aux 1607 h (comme les services de la collectivité. Le seul lieu qui n’a pas été fait est au niveau du CCAS et notamment les EHPAD de la vile.
« Il y a un manque de concertation avec les agents sans la présence des élus syndicaux, sans discussion avec les agents » regrette Benoît Jamoneau, le responsable de la CGT.
Le passage aux 1607 h
Parmi les revendications, les syndicats dénoncent la manière dont est imposée la mise en œuvre, la présence supplémentaire d'agents les week-ends et les jours fériés au détriment de la semaine, le remplacement de récupération des jours fériés par des ARTT et un passage de 1547 heures à 1607 heures pour le même salaire.
Ils réclament également un planning permettant de concilier vie professionnelle et vie personnelle (comme c'est le cas actuellement), la prise en charge de la prévoyance à 100 % et une astreinte pour le service de nuits.
Parmi les manifestants, Sylvie Perrin, 58 ans. Cela fait 31 ans qu'elle est aide-soignante à l'EHPAD de la Vigne aux Roses où elle travaille de nuit.
Sylvie Perrin, aide soignante à l'Ehpad de la Vigne aux Roses.
« Il n'y a pas de différence entre le jour et la nuit. Au niveau de la pénibilité, ils ne tiennent pas compte de la pénibilité. On s'occupe des résidents, on fait du ménage, on fait de l'entretien de linge. » Pour la nuit, elle travaille à deux pour 80 résidents. « Tout repose sur l'aide-soignante en termes de responsabilité. »
La pénibilité
« On est dans un cycle complètement différent puisqu'on travaille de nuit. On est très très loin du Code du travail par rapport au travail de nuit puisqu'on devrait avoir 10 % de plus par heure travaillée, on a juste une prime de 8,90 € de travail intensif de nuit c'est la même base que les filles de jour. On n’a rien de plus. » Sylvie dénonce sa non-prise en compte des jours fériés « Le jour férié actuellement, il n'y aura plus de compensation sur les jours fériés avec des compensations de 10 heures, ça, c'est terminé on n'en a plus. Il y a 11 jours fériés dans l'année et on va devoir faire 90 heures de plus dans l'année. On devrait avoir une compensation sur les fériés travaillés et ça, on n’a rien. »
Les élus sont sortis de la salle du conseil sous les huées des manifestants.