Les aides à domicile étaient en grève aujourd’hui. À l’appel de la CGT, ils ont manifesté devant le Conseil Départemental de Vendée. Ils veulent alerter sur les conditions de travail et la reconnaissance du métier.
À la Roche, il y avait à peu près 20 % de grévistes et 50 % à Fontenay-le-Comte. Les aides à domicile, c’est principalement deux associations en Vendée : ADAMAD et l’ADMR.
Pour Béatrice Ruault, représentante du personnel CGT et déléguée de l’ADAMAD (qui représente 430 salariés sur le département) « cette profession, elle va mourir. Elle ne pourra pas survivre au manque de moyens humains et financiers. »
Les associations ont du mal à faire face alors que la demande est de plus en plus forte, « nous ne sommes plus en capacité d’honorer nos interventions par manque de personnel. Obligatoirement, les besoins vont s’accroître et aujourd’hui, ce n’est plus gérable. Il y a des boîtes privées, pour faire du fric sur le dos du malheur des gens, qui exploitent à mort et qui n’ont pas la même convention collective. »
L’aide à domicile
Les aides à domicile ne sont pas que pour les personnes âgées. Une aide (il s’agit dans leur très grande majorité de femmes) à domicile s’occupe des personnes âgées, mais également de toutes les personnes qui sont en perte d’autonomie et qui ne peuvent pas vivre sans aide extérieure : les personnes handicapées physiques et psychiques, les personnes ayant des maladies évolutives, les personnes atteintes d’un cancer. |
Le soutien des clients
« Nos patients sont avec nous à 100 % car ils se rendent compte des difficultés rencontrées par nos associations qui ont du mal à leur donner des remplacements, plein de salariés différents. Parfois, les clients doivent prendre une douche à 11 h, midi, voir 14 h. Ils sentent toute cette problématique. C’est des choses réelles. »
La crainte des suppressions de postes
Parmi les revendications, l’avenant 43 de la convention collective, qui a été signé au mois de juillet dernier, va permettre d’avoir une augmentation de 15 à 20 % permettant de valoriser les qualifications et l’expérience. Cet avenant doit être applicable au 1er octobre. Pourtant, « il n’y a aucun financement de prévu de la part du gouvernement et du Conseil Départemental. Les associations ont alerté et, à ce jour, elles n’ont aucune réponse. Notre employeur nous a dit au CSE, aux représentants du personnel, qu’il va y avoir des licenciements alors que les besoins s’amplifient et il manque du personnel. Quelle contradiction ! »
Les manifestants ont demandé audience au président du Conseil Départemental, ils n’ont eu aucune réponse. Par contre, une délégation a été reçue à la préfecture à 14 heures.
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