À la Roche-sur-Yon, 8000 personnes n’ont pas de médecin traitant. Devant ce constat sans appel, le Parti Communiste a organisé hier un rassemblement devant l’ARS de Vendée.
Lors du dernier mandat municipal, les élus communistes d’opposition avaient travaillé avec Luc Bouard, sur la mise en place d’un Centre Municipal de Santé (la maison de santé de la Généraudière).
En interrogeant la population, lors des jeudis de la solidarité, 150 personnes ont donné leurs coordonnées aux militants pour être tenues informées des suites de leur action.
Une délégation du PC a rencontré Étienne Le Maigat, le directeur de l’ARS Vendée afin de connaître la position de l’ARS sur les déserts médicaux. « On travaille sur des solutions d’urgence. Ça ne veut pas dire qu’on ne voit pas sur le long terme et surtout on veut du service public » clame Françoise Michenaud.
Une délégation a rencontré Étienne Le Maigat (à droite) directeur de la délégation territoriale de Vendée de l'ARS.
Lysiane, 69 ans, habite dans le quartier des Forges et n’a pas de médecin depuis juin 2020. Elle fait partie des 150 personnes qui ont donné leurs coordonnées après avoir contacté le parti communiste suite à un flyer déposé dans leur boîte aux lettres. « J’ai été contacté par Monsieur Chaigne qui m’a conseillé d’aller à la maison de la santé de Forges. J’ai contacté la maison de la santé dès l’ouverture, à plusieurs reprises, ils m’ont dit qu’ils ne prenaient pas de nouveaux patients car ce sont les médecins libéraux qui se sont installés et leur patientèle à la suite. Monsieur Chaigne m’a envoyé un SMS 2h30 après mon coup de téléphone, il m’a obtenu un médecin traitant à la Maison de la Santé des Forges après avoir fait du forcing. »
On avait bien conseillé à Lysiane d’aller au CHD où il y a des consultations réalisées par des internes. « Ils sont tellement sollicités qu’il faut compter un mois de délai pour obtenir un rendez-vous. »
Atteinte d’un cancer du sein, Lysiane est ravie d’avoir eu un médecin traitant. « Je n’ai eu un rendez-vous que le 20 avril » depuis l’ablation de sa tumeur cancéreuse, elle n’a eu aucun suivi.
Désespérée, elle avait envisagé de quitter la Vendée pour s’installer en Loire-Atlantique en espérant trouver un médecin traitant.
Le rendez-vous avec l’ARS a duré une heure. Tous les sujets ont été évoqués notamment le projet d’un camion médical que l’ Agence Régionale de Santé devrait soutenir et qui est en cours de discussion avec les autorités.