C’est un véritable cri d’alarme que lancent des soignants du Centre Hospitalier Spécialisé de la Roche-sur-Yon « il nous reste des masques pour deux jours ! »
Une infirmière dans un service d’admission au CHS tire la sonnette d’alarme « je travaille sans masques, sans sur-blouses, avec l'angoisse permanente de transporter moi-même aux usagers le virus...à mes collègues et à ma famille… »
Il reste 2500 masques chirurgicaux, soit une autonomie de deux jours si tous les agents en portent. L’infirmière et ses collègues ne décolèrent pas « je ne suis pas une héroïne, j'ai des envies de déserter.... Comment pouvons-nous parler de soins dans ces conditions-là ? Comment pouvons-nous contaminer les usagers alors que nous sommes sensés les accompagner et les protéger? »
Il y a les patients hospitalisés mais il y a aussi les nouveaux patients. Eux, ne sont pas dépistés, ils n’ont pas de protection.
Les soignants du CHS lancent un appel.
Qui l’eu cru dans un pays comme la France, d’entendre des soignants lancer un appel au don de matériel médical ? « Nous recherchons activement des masques et du matériel de protection. »
Souvent perçue comme la cinquième roue de la charrette hospitalière, la psychiatrie en est une nouvelle fois victime.