Covid-19 le point en Vendée.

Cet après-midi, le préfet de la Vendée a fait un tour d'horizon en faisant le point sur la situation du Covid-19 en Vendée.

Pendant près de deux heures, le préfet et ses services on fait un point presse en audio-conférence.

La situation sanitaire

À midi aujourd'hui, 59 patients dont 19 patients Covid-19 et 40 patients suspects, 10 patients étaient en réanimation (7 Covid-19 et 3 suspects)

Dans les autres établissement vendéen, Challans, les Sables, Fontenay-le-Comte et Île d’Yeu, 23 patients, un tiers confirmé Covid-19, les deux tiers suspects.

La région Pays-de-la-Loire accueillera demain une vingtaine de patients du Grand-Est, qui arriveront dans un train sanitaire. Parmi ces patients, quatre seront hospitalisé au CHD.

Le train sanitaire arrivera jusqu'à Nantes, les 4 personnes seront prises en charge ensuite par le SAMU de la Vendée, afin d'être rapatriées vers le CHD.

Au niveau du CHD, depuis une dizaine de jours, nous constatons l'arrivée des patients qui se fait d'une façon très progressive, nous avons une dizaine de patients par jour.

« Ce que nous pouvons dire c'est que ça augmente depuis une dizaine de jours pour arriver à une soixantaine de patients » précise Francis Saint-Hubert, directeur du centre hospitalier départemental.

La mobilisation des systèmes de soins en Vendée

Nous avons 360 lits ( 200 lits à La Roche-sur-Yon et 160 lits dans les autres établissements)

Pour le Samu centre 15, une salle de crise a été ouverte et un rappel de personnel avec des étudiants infirmiers et des internes qui viennent renforcer les équipes, ainsi que des médecins généralistes et ainsi du rappel de personnel. « On a plus de 30 % d'activité en plus au niveau du centre 15 » commente le Docteur Fradin, responsable du SAMU.

 Il y a des centres qui sont implantés dans des locaux mis à disposition par les collectivités locales, par des maisons de santé pluridisciplinaire, dans des centres, dans des maisons médicales de garde.

80 à 100 000 personnes sont venues dans leur résidence secondaire

Selon le préfet, il y a eu des arrivées nombreuses dans des résidences secondaires, la semaine dernière, certains arrivés de l'Est de la Vendée, ce qui fait 25 % du Parc sur le littoral, de 80 à 100 000 personnes seraient arrivées.

Les masques

Le CHD a été livré dimanche. En Vendée, le stock (60 000 masques) est suffisant pour une dizaine de jours et les quantités annoncées leur permettra de voir plus loin.

La prise en charge des enfants du personnel soignant ainsi que le personnel de l'aide à domicile

Plusieurs dispositions ont été prises pour accueillir les enfants afin que leurs parents puissent continuer à exercer leur mission dans les meilleures conditions possibles, pour qu'ils puissent accueillir les enfants.

Toutes les écoles privées sont restées ouvertes et les écoles publiques ont effectué des regroupements.

Les périscolaires sont également assurés, y compris le samedi et dimanche pour les parents qui n'auraient pas de solution. Les accueils de loisirs restent également ouverts ainsi que les crèches.

Ce qui représente 114 écoles pour la Vendée qui peuvent accueillir potentiellement 650 élèves et mobiliser 330 enseignants.

Le confinement/les sorties autorisées/les marchés

Ce que tout le monde doit faire et tout le monde peut faire est de respecter strictement les règles liées au confinement et aux autorisations de sortie. « alors que tout le monde se demande comment aider les personnels de santé face à cette épreuve, je crois que la plus belle réponse c'est le respect de ces règles de confinement et d'autorisations de sorties autorisées, parce que c'est ce qui amène la possibilité de casser la circulation du virus en supprimant tous ceux de nos déplacements qui ne sont pas essentiels » indique le Préfet.

« Il faut savoir que c'est la mission prioritaire en ce moment que de faire respecter ces règles de confinement et d'autorisation de sortie. De très nombreux contrôles ont été effectués par tous les moyens sur la terre, sur la mer y compris avec des moyens aériens. C'est un effort de contrôle qui va se poursuivre de façon à obtenir qu'il n'y ait plus de déplacement à caractère non essentiel. »

La police et la gendarmerie ont la possibilité de verbaliser les infractions au confinement et aux règles de dérogation de confinement mais, depuis hier, depuis la sortie de la loi sur l'urgence sanitaire, les polices municipales ont la possibilité de verbaliser.

« J'ai pris des mesures complémentaires pour renforcer le confinement en Vendée en interdisant les espaces littoraux, les plages et les espaces adjacents, l’accès aux espaces forestiers et pédestres, les pistes cyclables... »

L'interdiction des marchés

La mesure est en vigueur depuis hier. Le principe qu’elle pose est d’interdire tous les marchés ouverts comme couvert. « Je veille à l’application stricte et ferme de cette interdiction. »

Une dizaine de demandes de dérogation ont été envoyées au préfet « c'est un petit peu disproportionné au regard de ce qui est en jeu. »

A la Roche-sur-Yon, les marchés seront fermés à partir du vendredi 27 mars et ce, jusqu’à nouvel ordre. Cette nouvelle mesure concerne à la fois le marché des Halles (couvert et extérieur), de La Garenne et des Jaulnières. Le marché des Halles assurera sa matinée de vente demain matin, jeudi 26 mars, jusqu’à midi.

Economie

Dans les conditions actuelles, dès lors que l'activité d'une entreprise n'est pas interdite par l'arrêté ministériel, il appartient à chaque employeur de mettre en œuvre le télétravail chaque fois que des salariés peuvent être placés dans cette position, afin de réduire le nombre de déplacements entre le domicile et le lieu de travail ; à défaut, mettre en place, dans le cadre du dialogue social, une organisation du travail quand cela est possible, dans les locaux de l'entreprise ou à l'extérieur, qui garantisse la stricte application des mesures d'hygiène et de distanciation sociale, dites « barrières », définies au niveau national. Délivrer un justificatif au salarié pour lui permettre de se rendre sur son lieu de travail.

« Nous savons que beaucoup d'entre vous sont confrontés à un questionnement légitime de la part de leurs salariés qui, pour certains d'entre eux, ne sont plus en capacité de travailler pour des motifs liés à la garde d'enfants ou à leur santé. Nous savons que certaines entreprises ne peuvent plus se rendre au domicile d'un particulier ou dans une autre entreprise pour effectuer une prestation. Nous savons que certains d'entre vous connaissent des ruptures d'approvisionnement ou subissent l'arrêt de la production des donneurs d'ordre. Vous vous interrogez vous-même sur la façon de poursuivre votre activité. »

Pour vous y aider, des guides par secteurs d'activité seront diffusés au fur et à mesure de leur réalisation.

Face à l'inquiétude légitime de chacun, nous devons tous collectivement faire preuve d'adaptation et de pédagogie. Nous devons privilégier le dialogue dans nos organisations pour rassurer et convaincre ; expliquer que la poursuite du fonctionnement de l'appareil productif, même en « mode dégradé », est nécessaire pour réduire le plus possible l'impact économique de la crise sanitaire que nous vivons. Il en va de notre capacité collective à redémarrer après cette épreuve.

Les services de l'État (préfecture, sous-préfets, direction départementale des finances publiques, DIRECCTE), la Banque de France, Bpifrance et l'URSSAF sont mobilisés, en lien avec les chambres consulaires et les organisations professionnelles représentatives, pour étudier vos difficultés et répondre à vos questions, notamment en matière de droit du travail, ainsi que sur tous les dispositifs de soutien aux entreprises (activité partielle, délais de paiement pour les échéances sociales et fiscales, fonds de solidarité, rééchelonnement des crédits bancaires...).

 

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