Le Grand Café est une institution, rue Clemenceau. Le projet de l’îlot de la Poste la bouscule un peu. Nous avions pris rendez-vous avec le gérant du Grand café avant la réunion publique de mardi dernier. Vincent Gibouin, a décliné l’interview, jugeant que ses propos tenus dans Ouest-France ont soulevé un torrent de questions auprès de sa clientèle mais également de la municipalité.
Avec les travaux de rénovation de l'îlot de la poste le Grand café est amené à disparaître.
Que va devenir le Grand café ?
Ses jours sont bel et bien comptés car l’établissement va devenir ni plus ni moins l’entrée principale du futur Hôtel de Ville et Hôtel d’Agglomération.
En attendant ces changements à venir, l’établissement, dont le propriétaire est Oryon, doit être repris par un nouveau gérant. Vincent Gibouin a déposé son préavis en décembre 2017. Son départ est fixé au 31 mai.
À l’heure actuelle, la société Oryon recherche activement un nouveau gérant. Un appel à candidature a été lancé au mois de janvier. Pour le propriétaire Oryon, « l’objectif est qu’il n’y ait pas de fermeture » indique Sébastien Bonnet, le directeur général.
« Parmi les candidatures que nous avons reçues, nous en avons sélectionné six. On en a rencontrées deux et nous allons en rencontrer deux autres d’ici la fin de la semaine. L’objectif est de choisir un candidat, au plus tard, pour le mois d’avril, afin qu’il y ait un tuilage avec M. Gibouin. »
Quid de la restauration dans le projet d’îlot de la Poste ?
Pour le moment, les affectations commerciales devraient se situer à la place du musée actuel. La ville a fait appel à un opérateur pour vendre les cellules commerciales. « Rien n’empêchera alors le locataire-gérant du Grand café de se positionner sur le projet. »
Les 500 000 € d’investissements, voire plus, qui ont été indiqué, ne correspondent à rien car « la surface du futur aménagement du musée n’est pas définie. »
« Ce qui est certain, que ça soit dans une activité de restauration ou dans toute autre activité, c'est que quand vous avez un propriétaire qui réhabilite des locaux ou qui les transforment, les aménagements liés à l’activité ne sont jamais pris en charge par le propriétaire. Quelle que soit la nature de l’activité. »
Autre question, la bouffée d’oxygène que représente le festival R.Pop qui amène des milliers de personnes à chaque concert et dont les commerces de bouche profitent chaque été. Le festival va reprendre ses quartiers dans le jardin de la mairie pour la dernière fois cet été avant d’être transféré sur la nouvelle esplanade des halles.
« C’est la vie d’un centre-ville. Il y a des manifestations qui partent et d’autres qui reviennent » conclue le directeur d’Oryon.
Quant aux cinq salariés, ils sont salariés du locataire-gérant. En cas d’arrêt de location-gérance, c’est Oryon qui les récupère. Une rencontre prévue le 29 mars.
Pour eux, l’avenir est de retrouver un locataire-gérant. « On y travaille. »