Installé depuis les années 60 à La Roche-sur-Yon, Michelin claque la porte de la Vendée et laisse 619 employés et leurs familles sur le carreau. Cet après-midi les élus sont venus rencontrer les dirigeants de l’entreprise, les syndicats et les salariés.
« Le projet est plié depuis des années. On est quoi ? Des pions ? On a fait les trois-huit. Qu’est-ce qu’ils veulent, qu’on travaille comme les Chinois ? On est là pour sauver nos emplois, nos familles » lance un salarié en colère au président du conseil départemental à la rencontre avec Michelin. Ce à quoi Yves Auvinet répond « on vous aidera. »
Luc Bouard, le maire de la Roche-sur-Yon et Président de l’agglomération, à son arrivée, est venu à la rencontre des ouvriers. « Il y a 15 jours, on a rencontré les dirigeants de Michelin qui ne nous ont pas parlé de fermeture. Ils nous ont dit simplement que le site était en difficulté. Ce matin, j’ai eu, à 8h30, un appel m’indiquant qu’ils vous voyaient [les syndicats] et me précisant qu’ils mettaient fin à Michelin à la Roche-sur-Yon. Voilà les informations que j’ai eues jusque-là. C’est pour cela que j’ai voulu, avec les élus, venir vous rencontrer et rencontrer également la direction.»
En cette période très compliquée, les salariés entendent de tout. L’un d’eux interpelle Luc Bouard sur un éventuel rachat du site par l’agglomération. « Évidemment la ville et l’agglomération n’ont rien acheté par ce que vous seriez forcément au courant, car cela aurait été officiel et forcément il est hors de question que cela se passe comme ça. On ne se comporte pas comme ça avec les gens et le comportement qu’ils ont eu avec vous et avec nous ce n’est pas acceptable. »
Les élus sont allés rencontrer les dirigeants encouragés par quelques salariés « Hé, monsieur le Maire, on compte sur vous !»
Les élus partent à la rencontre des dirigeants de l'entreprise.
Après une heure de tête-à-tête avec les dirigeants de l’entreprise, les syndicats et les élus, c’est le maire de la Roche-sur-Yon qui s’est exprimé. « On prend acte de la décision de Michelin. J’ai demandé une rencontre avec mes collègues au ministère de l’Économie et des Finances afin de voir comment Michelin ne laissera personne sur le carreau puisqu’ils s’en sont portés garants. L’avenir du site c’est autre chose, nous verrons ça plus tard. »
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