Odette Ramé est née le 18 octobre 1919, à 4h du matin à la Roche, derrière le stade Saint-André. Après un apprentissage en couture, elle est embauchée à 17 ans au magasin Joslain tissus, situé rue Clemenceau.

Odette Ramé a fêté ses 100 ans samedi.

En 1939, elle se fiance avec André Sauvaget, qu’elle épouse en juillet 1945 à son retour de captivité. « Mon époux a été nommé caporal le 2 juin 1939 et a été fait prisonnier le 22 du même mois. J’ai dû attendre 5 ans mon fiancé ». Elle donne naissance à Viviane, leur fille, en 1947. « Nous avons habité chez ma mère jusqu’à mes 25 ans. Après la guerre, il était difficile de trouver un logement ».

À la mort prématurée de son mari en 1969, elle poursuit l’activité peinture et vitrerie de l’entreprise fondée par ce dernier. « Je suis devenue veuve très jeune, mais je ne l’ai jamais remplacé. Lorsqu’on aime quelqu’un, on ne peut pas en aimer un autre, surtout lorsqu’on a eu un mari formidable ».

Odette aime aujourd’hui partager des moments avec ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants autour de jeux de société et télévisés. En journée, elle rejoint régulièrement ses amis, place Napoléon ou de la Vendée, pour refaire le monde. Lundi, jour de ses 100 ans, elle a prévu de faire la fête avec ses amis et ses voisins. Et lorsqu’on lui demande le secret de sa longévité et de sa pêche d’enfer :

« Je n’en ai pas ! Peut-être un demi-verre de vin rouge chaque jour après le fromage », lâche la jeune centenaire. Odette n’a jamais fait d’excès. « Je me souviens de mon docteur de famille quand j’avais 7 ou 8 ans, il ne cessait de dire que j’étais la plus fragile de la fratrie, pourtant mon frère et ma sœur sont partis avant leurs 100 ans ».

Aujourd’hui Odette continue même les petits travaux de couture.