Depuis 2 ans, les riverains du quartier de l'Angelmière sont à bout : dégradation de biens, projections en tout genre dans les habitations voisines, intrusion dans les lieux privés, agressions, violence verbale, insulte et autres cambriolages, les habitants du quartier de l'Angelmière n'en peuvent plus.
Pourtant, des réunions régulières entre le Foyer et les riverains étaient prévues, mais celles-ci n’ont jamais eu lieu.
L'unité éducative d'hébergement collectif de la rue Auguste Murail, qui héberge un établissement géré par la protection judiciaire de la jeunesse, est dans le collimateur des riverains, qui demandent son déménagement. Le centre est implanté en bordure d’une zone résidentielle, rue Auguste Murail.
L’établissement accueille jusqu’à douze jeunes de 13 à 17 ans, délinquants récidivistes, qui sont placés sous mandat judiciaire dans cet établissement géré par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Patrick Loiseau, le député de la circonscription, a pris le dossier en main et compte bien apporter des réponses aux riverains. Il a écrit au ministre de la Justice pour lui demander audience.
« Quand je suis devenu député, le collectif m'a contacté au printemps, je les ai reçus le 15 juin dernier et ils m'ont fait part de leurs difficultés avec les notes qu'ils envoient à la fois au directeur d'établissement, à la directrice de la protection judiciaire, également avec toutes les récriminations et les problèmes rencontrés. Il faut dire la vérité, il n’y a pas grand-chose qui se passe. »
Il a fallu attendre la désignation du nouveau gouvernement le 6 juillet et l’arrivée d’Éric Dupond-Moretti comme ministre de la Justice. « J'ai envoyé un courrier le 21 juillet à Éric Dupont-Moretti décrivant tous les problèmes rencontrés, ils sont divers et variés, ainsi qu’un dossier que m'avaient fait parvenir les membres du collectif, en lui proposant de le rencontrer. Je n'ai pas eu de réponse pour le moment » explique le député qui attend la fin des vacances et la rentrée pour avoir une réaction.
« S'il n'y a pas de retour, j'insisterai, car je pense que la situation est devenue très grave. Elle risque d'exploser. Je crois que le risque le plus important c'est une réaction des riverains qui serait malheureuse et qu'on arrive à une catastrophe avec une volonté de se faire justice soi-même. »
Patrick Loiseau devant l'établissement de placement éducatif .
Le seul objectif pour Patrick Loiseau est de rencontrer le ministre rapidement « et voir ce qu’il est possible de faire et comment on peut réorienter ce bâtiment avec une autre conception » voir dans un autre lieu. Selon le député, « Il y a deux hypothèses : soit de trouver une autre fonction à cet établissement, soit de revoir le fonctionnement même de l'établissement, c'est-à-dire être beaucoup plus ferme dans la gouvernance. »
Manque de réactivité, non-réponse aux différentes doléances formulées sans cesse par les riverains, les habitants avaient l'impression qu'il n'y a aucun encadrement, livrés un peu à eux-mêmes. « Il y a une écoute, mais je pense que le problème, il faut le revoir à la base. C'est-à-dire qu'il faut revoir la définition de ce foyer et voir les jeunes qui peuvent y être affectés. » Avant, il était rue Henri Matisse, il y avait eu déjà beaucoup de problèmes de vandalisme.
Alors quelles solutions pour répondre à cette situation grave et urgente ? « C'est le ministère qui est responsable de ce fonctionnement pour trouver la solution ou les solutions. Il faut arrêter cette fuite en avant où personne ne veut prendre ses responsabilités, car là on va vers un énorme problème. Les résidents sont au bord de l'explosion. »
Le Collectif de riverains envisage de manifester le 12 septembre.