Il a été le premier à déposer sa liste à la préfecture, Gilles Robin, le candidat de la liste Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs repart, pour le marathon des municipales.
Qui est Gilles Robin ?
À 62 ans, ce jeune retraité de l’enseignement était professeur au lycée Rosa Parks où il a enseigné dans la filière bâtiment. Il s’était présenté aux dernières municipales, il avait fait un score de 2,6 %. Depuis 2002, il a été candidat à toutes les législatives.
Gilles Robin candidat aux unicpales de la Rche-sur-Yon pour Lutte Ouvrière.
Pourquoi s’engager ?
« Face aux attaques du gouvernement, avec la réforme des retraites, il y a des gens qui n’arrivent plus à boucler le mois, il y a des gens qui ont du mal à se soigner parce que le service public se dégrade de plus en plus. Il y a des responsables de cette crise et c’est la population qui la paye. Le gouvernement qui supprime l’ISF, qui décide d’enlever cinq euros sur les APL, comme disait une colistière, cinq euros, c’est deux repas par mois. Ça, une municipalité n’est pas responsable, mais il y a une situation nationale qui fait que les gens ont du mal à boucler les fins de mois. »
Le combat de lutte ouvrière est contre le capital « regardez Michelin qui fait un milliard d’euros de profit. Il ferme l’usine de la Roche-sur-Yon. C’est plus de 600 salariés sur le carreau. »
La liste
Il la présentera le jeudi 27 février 2020 à la maison de quartier des Forges. Une liste est composée de 45 personnes (23 hommes et 22 femmes). La moyenne d’âge de 53 ans (entre 22 et 84). La moitié des candidats présents sur la liste vient des quartiers populaires. « Il y a des gens qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales, c’est-à-dire qu’ils ne seraient pas allés voter si on n’avait pas présenté la liste. Ils ne se retrouvaient pas dans les autres listes de gauche. Ils ne s’y retrouvent pas. Ils sont conscients que les problèmes sont nationaux. »
Quel projet pour la Roche-sur-Yon ?
Gilles Robin le reconnaît, comme Michelin, « il y a des choses qu’on ne peut pas résoudre localement. Après, une municipalité qui nous représenterait devrait tout mettre en œuvre pour aider les plus démunis. Michelin et Monsieur bricolage en sont des exemples flagrants. »
C’est l’orientation qu’aurait la liste de lutte ouvrière en cas d’élection. « Même si au niveau d’une municipalité on a quelques leviers, mais le fond du problème, reste le même c’est les capitalistes. »
La liste souhaite mettre la municipalité au service de la population en l’associant aux décisions.« Luc Bouard a sorti ses 50 premières propositions, les voix citoyennes ont sorti leurs cent propositions. On sait ce que donnent les propositions… je dis que c’est un peu tromper les électeurs tout ça. »
La liste de Lutte Ouvrière est pour une régie publique de l’eau, pour une régie publique des transports, pour la gratuité des transports au service de la population.
Une liste supplémentaire à gauche, il n’y avait pas moyen de s’entendre ?
La gauche part dispersée aux élections. « On a vu la tentative d’union de la gauche voler en éclats, avant le démarrage d’ailleurs. La mode est de se présenter sans étiquette. À part la liste de Martine Chantecaille qui assume une étiquette politique, nous, on assume une orientation. On est fier de nos idées en les affichant clairement. C’est une référence politique. C’est une boussole. On a des gens qui se présentent sans étiquette, sans dire qui ils sont, mais ils sont soit soutenus par un gouvernement, soit soutenus par le gouvernement précédent ou aux affaires de la ville et là ça ne me dérange pas d’avoir une étiquette. On dirait qu’ils ont honte de leur étiquette, de leurs idées. Nous, on n’a pas honte de nos idées, on les affiche. »
Quels sont les adversaires politiques ?
Sans surprise, la droite n’a pas du tout les faveurs de lutte ouvrière. Le RN ? « Oui. En plus il a trouvé des salariés, donc c’est un adversaire. » Luc Bouard ? « Oui. Parce que c’est un représentant de la droite. » Raoul Mestre ? « Oui c’est un adversaire politique. »
Pour les listes de gauche, « politiquement, c’est de faux amis. Je peux travailler avec eux, car j’ai déjà, par exemple, dans le collectif pour l’eau. On est capable. On se retrouve dans les manifestations contre la réforme des retraites ensemble. Avec le parti communiste, on est au coude à coude. » Le candidat englobe toutes les listes de gauche avec des nuances. « J’attends de voir la liste des Voies Citoyennes parce que j’ai quelques interrogations. »
Lutte ouvrière est présente régulièrement dans les quartiers ou sur la place Napoléon. Depuis le mois d’octobre, ils font campagne en porte-à-porte. Une réunion publique est envisagée. La date et le lieu restent à déterminer.
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