Les deux groupes municipaux d'opposition de La Roche-sur-Yon, "Engageons-nous" et "Écologie & Solidarité", ont tenu une conférence de presse de rentrée, ce matin, mercredi 18 septembre, pour critiquer la gestion de la municipalité sur plusieurs thèmes majeurs .
Les élus d'oppostion ce matin
Les politiques municipales depuis 2014
Les élus d'opposition estiment que, depuis 2014, les orientations politiques de la municipalité ne vont pas dans le bon sens. Ils dénoncent un écart entre les promesses électorales et les actions concrètes. Stéphane Ibarra, du groupe "Engageons-nous", explique que ce bilan de mi-mandat vise à « marquer leur différence » en soulignant « des changements et des décisions néfastes pour la ville ». Martine Chantecaille, ajoute que « la politique en place n'a pas été au service de l'ensemble des Yonnaises et des Yonnais ».
Les urgences sociales et écologiques
Selon l'opposition, la gestion municipale actuelle fait l'impasse sur les urgences sociales et écologiques. Martine Chantecaille critique la priorité donnée « aux chantiers de béton » au détriment des besoins en matière de logement et de lutte contre la précarité. Guy Batiot, également membre d'Écologie & Solidarité, souligne l'importance de la transition écologique dans un contexte de dérèglement climatique. Il estime que « les politiques locales ne sont pas à la hauteur de ces enjeux » et qu'elles ne mobilisent pas assez les habitants.
La sécurité
Les élus des deux groupes d'opposition abordent également les questions de sécurité dans "les quartiers prioritaires". Nicolas Helary, d'Engageons-nous, parle « d'un délitement des relations sociales » et accuse la municipalité d'inaction. Il reproche au maire, Luc Bouard, « d'avoir nié la réalité de ces problèmes pendant des années », ce qui aurait conduit à une montée des tensions et à des mesures extrêmes. Il cite en exemple la situation à Saint-Louis et le Square Bayard, où la réponse municipale s'est traduite par « des mesures radicales comme la construction de murs et de clôtures ». Selon eux, ces actions ne résolvent pas les problèmes de fond et ne font qu'accentuer les divisions.
La gestion des déchets
Aurélie Vieilledent, critique le manque de mesures efficaces pour la gestion des déchets fermentescibles. Elle affirme que « les actions entreprises sont insuffisantes par rapport au nombre d'habitants » et pointe un manque de cohérence, malgré la présence d'acteurs locaux engagés.
La consultation citoyenne
Les deux groupes d'opposition dénoncent également le manque de consultation et de participation citoyenne. Selon David Sallé, d'Engageons-nous, les initiatives de la municipalité sont surtout « des opérations de communication », sans réelle implication des habitants. Il déplore que « de grands principes soient affichés, mais que la réalité sur le terrain soit tout autre ».