Le conseil municipal qui s’est tenu hier soir était particulièrement animé lorsque l’ordre du jour a appelé la question 26 concernant l’organisation de la rentrée scolaire 2018.
Le débat sur les rythmes scolaires a duré une heure au conseil municipal.
En septembre dernier, une consultation a été réalisée auprès des parents et des enseignants. La proposition de maintien à quatre jours et demi en élémentaire et le retour à quatre jours en maternelle a été adressé à la DASEN.
Sylvie Chartier a pris la parole pour le groupe socialiste. Elle dénonce « un déni de démocratie » concernant le passage des écoles maternelles de 4,5 jours à 4 jours. Reprenant les propos de Jacques Besseau, adjoint à l’éducation, dans Ouest-France, l’élue d’opposition embraye : « vous osez dire que les dépenses de la collectivité seront sensiblement les mêmes (1,2 million d’euros, dont 400 000 € d’aide) : faux ! Vous savez très bien que 60 % risque (et vous l’espérez) d’être le taux le plus haut et que s’il venait à baisser vous pourrez ainsi justifier la réduction de cet accueil du mercredi matin voire une suppression. »
« La consultation, vous nous le prouvez trop souvent, ce n’est pas votre point fort… Vous confirmez, sur un sujet aussi important que celui-là, que votre consultation est catastrophique puisque les principaux intéressés questionnés n’ont pas les éléments pour faire leur choix. Mais qui a construit, tout de moins validé, le questionnaire ? »
Et de rappeler que c’était la volonté politique du mandat municipal précédent qui avait anticipé d’une année, la loi en mettant en place les 4,5 jours sur les 30 écoles publiques de la ville.
Sylvie Chartier conclut son intervention sur les propos tenus par Jacques Besseau qu’elle juge « affligeants et méprisants ! Ils ne sont pas dignes d’un maire adjoint chargé de l'éducation. »
Luc Bouard répond à l’élue socialiste en indiquant qu’il avait trouvé ces propos « égratignants et acides »
« Nous donner des leçons de démocratie alors qu’en 2013 vous avez mis tout le monde éducatif en grève en voulant imposer quelque chose. Ce sont les dernières grèves du monde éducatif qu’il y a eu ici. C’était en 2013 lorsque vous avez voulu imposer les rythmes, sans consultation, aucune. Ce n’est pas moi qui le dis c’est le SNUIPP à l’époque. Tous les calculs aujourd’hui nous prouvent que nous ne gagnerons pas un centime sur le sujet, et ce n’est pas le but. Le but, et il n'y en a qu’un, c’est l’enfant. »
« Il y a un accueil par site scolaire. Ce sera gratuit, c’est définitif, et c’est ancré. »
L'avenant au projet éducatif de territoire 2017–2020 portant sur l'organisation de la rentrée scolaire 2018 a été adopté. L'opposition a voté contre.