Suite et fin de notre série de reportages sur le quartier des Halles, avec, aujourd’hui, le magasin U express qui va changer fin 2019 pour investir les locaux actuels de la librairie 85 000 et du restaurant le Karo.
Florent Raimbault, 47 ans, est le PDG de U express, aux Halles. Arrivé il y a un peu plus d’un an, après avoir exercé comme directeur d’un super U à Angers et 17 ans à la centrale d’achat du système U Ouest à Carrequefou, dans le métier du frais, il est prêt à affronter le nouveau défi qui s’offre à lui avec un magasin flambant neuf, dans un peu moins de deux ans.
Florent Raimbault en train d'aider une cliente.
Sans attendre son nouveau magasin, Florent Raimbault ne reste pas les deux pieds dans le même sabot. Depuis son arrivée, il a réaménagé l’actuel magasin en rachetant du mobilier. « J’ai racheté des fours et recruté un boulanger. J’ai développé le bio, le vrac, les sandwiches… même un petit magasin peut faire des choses de qualité et créer un emploi. »
Ouvert le dimanche matin depuis le 24 septembre 2017.
U express emploie un peu plus de 12 personnes équivalent temps plein. La surface commerciale du magasin est actuellement de 1100 m², et demain, dans sa future configuration, de 800 m².
Côté fréquentation, le supermarché accueille 1000 clients. On n'a pas de gros ravitaillement, mais plus des courses de tous les jours comme des produits frais.
Il est ouvert de neuf heures à 20 heures sans interruption, tous les jours et le dimanche matin de neuf heures à 13 heures. « J’avais demandé aux salariés ceux qui voulaient travailler le dimanche matin. Deux d’entre eux ont répondu favorablement et j’ai complété l’équipe en embauchant des étudiants. »
Le dimanche matin, le magasin a plutôt une nouvelle clientèle qui représente environ 10 à 15 %.
Côté circulation, Florent Raimbault ne voit pas de problème particulier. « La clientèle est essentiellement une clientèle de proximité constituée de personnes âgées, de mono-ménages, d’habitants qui vivent dans le quartier, et enfin des gens de passage en centre-ville. »
C’était mon souhait d’ouvrir le dimanche, toujours dans un souci de proximité et de services.
Un nouveau magasin tout neuf après la réhabilitation
« Ce sera un magasin moderne, bien dans son temps, bien dans son quartier. Les produits frais seront mis en avant. Ne venez pas chez moi pour acheter une tondeuse ou une machine à laver, je n’en aurai jamais. Ce n’est pas mon métier. Mon métier, c’est les produits frais, les fruits et légumes, la pâtisserie et la boulangerie » dans un magasin climatisé.
Contrairement aux grandes enseignes où le personnel est plutôt mobilisé en matinée, le patron d'U express entend bien garder et mettre en valeur cette proximité. « Il y a du monde toute la journée. C’est un service, il y a toujours quelqu’un en rayon. »
Concernant son futur magasin, Florent Raimbault tient à rassurer sa clientèle « quand les clients vont arriver, ils vont retrouver Marie-Paule et Françoise, ainsi que les mêmes produits avec plus de choix. Le vrai challenge est de faire ça dans un espace plus petit, mais optimisé. On continuera à aider la petite mamie qui a besoin d’un coup de main pour remplir son chèque. »
L’investissement est conséquent pour le futur magasin U express des Halles : entre 900 000 et 1 millions d’euros.
Le déménagement et l’aménagement
Pour le moment, Florent Raimbault, ne sait pas. « C’est une vraie source de motivation, car on a le temps de se préparer. Ce temps-là fait l’objet d’échanges avec la mairie »
U express sera le dernier à être installé dans la nouvelle configuration du quartier des Halles. Quand on évoque une éventuelle fermeture pour le déménagement et le réaménagement, son souhait est clair : c’est de rester fermé le moins longtemps possible. « Aujourd’hui, je n’ai pas la réponse. Ça va dépendre à quel moment on nous livre le bâtiment. »
Tout dépendra aussi des conditions techniques dans lesquelles le futur bâtiment sera livré. « C’est pour ça qu’on travaille avec la mairie dans ce sens. Ils ont bien compris mes impératifs de métier. »
Côté livraison, le patron a pensé à tout. Dans la nouvelle configuration les semi-remorques ne pourront plus passer donc, ce sera des petits porteurs, des camions plus petits. Ce sont des surcoûts de transport.
« Actuellement, quand un semi-remorque arrive, il n’est pas que pour moi. Demain, quand un petit porteur arrivera, il ne sera que pour moi. Je ne pense pas qu’il y ait plus de camions car je n’ai jamais un semi complet en produits frais. »
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