La Roche-sur-Yon. Interview de la présidente du centre LGBT, réalisée le 18 mai 2019, avant l' agression homophobe.

Il y a un mois, le samedi 18 mai 2019, le Centre LGBT organisait, comme chaque année, son village associatif place Napoléon à La Roche-sur-Yon. Un mois après, nous revenons sur le village associatif avec une interview de la présidente du Centre LGBT Sophie Proquin-Salacroup que nous avions réalisée le samedi midi lors de la préparation des stands du village associatif. Interview qui prend une autre dimension quand on connaît la triste fin de cette journée de mobilisation contre l’homophobie.

 

Sophie Proquin-Salacroup est présidente du Centre LGBT depuis la dernière assemblée générale de l’association qui s’est déroulée en janvier 2019. Une présidente avec une équipe qui ne manque pas d’énergie pour faire avancer la cause LGBT.

VILLAGE ASSOCIATIF LGBT 18 MAI 2019 LRSY 11 sur 14Sophie Proquin-Salacroup est présidente du Centre LGBT

Que fait le Centre LGBT ?
Beaucoup d’actions. Le centre LGBT permet de regrouper les différentes associations LGBT de la Vendée. Il y a le militantisme, l’accueil et l’accompagnement.

Le militantisme passe par des journées comme aujourd’hui à l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie. Ce jour-là on organise un village associatif qui regroupe des associations adhérentes du Centre ainsi que des associations partenaires et amies comme le planning familial, la ligue des droits de l’homme, Amnesty international et Trans interaction.

Il y a un affichage pour sensibiliser les gens sur l’homophobie. 

VILLAGE ASSOCIATIF LGBT 18 MAI 2019 LRSY 9 sur 14Une mappemonde indiquait les pays qui punissent de mort l’homosexualité.

Le Centre est aussi aux côtés des demandeurs d’asile LGBT...
Le centre LGBT accompagne 18 demandeurs d’asile LGBT dont six femmes. Nous les aidons à écrire leurs récits de vie. Un récit de vie qui est bien précis et qui parle de l’homosexualité, car c’est ce qui va être déterminant lorsqu’il passe à l'Ofpra pour un entretien qui va durer deux heures.

L’officier va leur poser des questions sur le récit de vie. Il va falloir qu’ils prouvent leur homosexualité ce qui est très difficile pour eux, car culturellement dans leur pays c’est puni de la mort. C’est de l’ordre de l’intime et c’est très difficile donc nous on essaye de les préparer à cet entretien.

On ne délivre pas d’attestation en indiquant que telle personne est homosexuelle. C’est de l’ordre de l’intime. On travaille également avec la Cimade avec qui nous sommes en relation étroite.

Sur le village associatif, on a fait un panneau aussi sur les demandeurs d’asile qui sont accompagnés par le Centre.

Avez-vous eu des signalements d'actes homophobes ?
Sept personnes ont contacté le centre LGBT de la Roche-sur-Yon pour signaler des actes homophobes en 2018.
Ce qui a été une recrudescence par rapport aux années précédentes. Quand les faits sont dénoncés par voie de presse cela fait bouger les choses.

Dernièrement je suis allée trois fois accompagner une personne transgenre au commissariat pour porter plainte.
Parmi les sept, il y a eu trois cas de licenciement abusif, un cas d’agression physique. Le gros souci, c’est la suite des plaintes. Vous pouvez déposer plainte, mais après c’est classé sans suite, très souvent.

Dans les cas d’homophobie, il est très difficile aussi de faire retenir le caractère homophobe lors d’un dépôt de plainte.

1000 passages en 2018

Tous les mercredis de 18h30 à 20 heures nous recevons qui veut bien venir. Il y a toujours deux personnes qui accueillent pour un moment convivial pour une question précise à ce moment-là on les reçoit en rendez-vous privé. On organise également des cinés débat, des interventions en milieu scolaire…


Le centre LGBT compte une cinquantaine d’adhérents. Il y a également des associations qui sont adhérentes au centre SOS homophobie (mettre la liste des associations)

1000 passages par an en termes de fréquentation dans le centre. Entre 30 et 70 personnes de nouveaux par an.

La moyenne d’âge est autour de 40 ans. En fin d’année scolaire, il y a beaucoup de jeunes qui viennent pour les TPE. Ils ont choisi un TPE sur le thème de l’homosexualité.
En fréquentation, il y a plus de femmes que d’hommes. La conviviale femme qui est organisée tous les vendredis du mois est une constante et les conviviales mixtes sont tous les deux mois. On fait aussi les conviviales pour les demandeurs d’asile. Ces conviviales permettent d’échanger et de créer du lien social.

 

https://centre-lgbt-de-vendee.org/

07 83 33 33 83

 

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