A l’annonce d’un cancer, la vie bascule. Quotidien, travail, loisirs et même parfois amis, c’est tout un monde qu’il faut repenser. Sandrine Dugast a appris la mauvaise nouvelle en 2015. Le 8 octobre prochain, elle sera sur la ligne de départ de la Joséphine, une sorte de pied de nez à la maladie.
Avant la maladie, Sandrine Dugast était une femme très active, courant régulièrement. En avril 2015, sa vie bascule. Ablation du sein, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie,… les protocoles s’enchaînent. « Je n’ai jamais cessé de courir en alternance avec la marche. C’est dans la tête que ça se gagne. Je n’ai pas non plus cherché à le cacher. Ma première Joséphine, je l’ai faite trois jours après ma première chimiothérapie ». Malgré des complications, Sandrine a toujours pris part au départ. Malgré sa perte de cheveux, elle court même tête nue.
Des ateliers de bien-être
Grâce à la Joséphine, des fonds sont récoltés, notamment pour organiser des ateliers de bien-être. Sophrologie, yoga, thérapie par le rire,.. à travers la Vendée, ce sont de nombreuses rencontres qui sont ainsi organisées. « Ces ateliers apportent une fenêtre sur le quotidien. C’est un moment rien que pour nous. Ils nous aident à nous reconnecter sur soi pour oublier la maladie ». De plus en plus de jeunes sont atteints par un cancer. Pas une seule famille n’est épargnée. « Je n’ai jamais baissé les bras malgré les complications ».
Une leçon de vie
A sa 5e chimiothérapie, Sandrine fait une grosse complication. Elle devra passer 32 jours à l’hôpital. « J’ai frôlé la mort. Et le mot patient prend alors tout son sens. J’étais même désolée de faire vivre mon cancer à mes enfants. Je suis certaine que cela leur a forgé leur personnalité ».
Le plus difficile dans la maladie reste l’inconnu. Heureusement, Sandrine a toujours été coachée par quelqu’un qui était passé par là avant elle. « La première question que je me suis posée lorsqu’on m’a diagnostiquée, c’est « est-ce que je pourrai remettre un sac à dos, moi qui aimais bien les randonnées ». Quand j’ai appris, je n’ai pas dormi pendant cinq jours ». Aujourd’hui sa vie a complètement changé. Elle ne se laisse plus entraîner par le stress du travail. Elle profite de chaque moment de la vie, aussi infime soit-il. Sandrine rédige même un journal de gratitudes pour chaque belle chose qu’elle réalise. « Tout peut basculer du jour au lendemain. La vie est belle. Aussi faut-il le voir. Maintenant je moque de ce que les autres ont et que je n’ai pas ».
A lire également :
La Roche-sur-Yon. La Ligue contre le cancer à cœur ouvert.
La Roche-sur-Yon. La Joséphine : entretien avec Béatrice Bichon Bellamy.