Des associations étaient réunies ce midi sur le kiosque place Napoléon, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. L’année 2020 a été révélatrice des violences faites aux femmes dans les foyers. Les témoignages de victimes d’inceste au niveau national sortent régulièrement. Ce midi, un temps d’échange était organisé sur le kiosque de la place Napoléon à la Roche-sur-Yon.
Au niveau local, les choses ne sont pas significatives en 2020, mais l’association SOS femmes Vendée a une recrudescence des violences conjugales. Selon Christine Créance, administratrice à SOS femmes Vendée, « Le confinement a été quelque chose d’extrêmement compliqué pour beaucoup de monde. Donc forcément, lorsqu’une victime est enfermée avec son agresseur, on peut imaginer que c’est extrêmement compliqué.» L’association recense 800 nouvelles situations par an et 250 accueils de femmes avec leurs enfants.
Le planning familial est aussi un mouvement féministe qui est présent dans tous les départements.L’association, elle aussi, accueille toute l’année des personnes lors de ses permanences pour les accueils de conseil conjugal et familial. 1500 personnes ont contacté le Planning Familial. « Les femmes ont pris conscience que ce qui les rendait mal, en fait elles n’étaient pas toutes seules à le vivre. C’est une sacrée bouffée d’oxygène car ça les aide à mettre des mots sur ce qu’elles ont vécu » précise Martine Peteytas responsable du Planning Familial en Vendée (photo ci-dessous)
« Il y a eu beaucoup de femmes exposées aux risques de contamination comme les caissières, les auxiliaires de vie, les femmes de ménage. On a montré par ce confinement que les femmes sont essentielles, si on ne le savait pas déjà, pour que l’économie tourne et que le pays tourne parce qu’elles ont été les piliers des mesures qui ont été prises pour le confinement avec le télétravail, la classe à la maison, les courses, préparer le repas … ça faisait une sacrée charge. Nous avons eu beaucoup de femmes par téléphone qui était épuisées et elles croulaient sous les tâches »
Aides a constaté une augmentation de 30 % des violences.
La crise du Covid 19 agit « comme un condensateur des violences et abus subis quotidiennement par les femmes, et plus particulièrement les femmes marginalisées : séropositives, migrantes, travailleuses du sexe, usagères de drogues ou femmes trans. L’augmentation de 30 % des violences2 et les difficultés d’accès aux soins, notamment à la santé sexuelle (augmentation de 330% des difficultés exprimées par les appelantes du Planning Familial a encore davantage exposé les femmes aux risques d’infection au VIH. » indique Mylène une bénévole de Aides.