Deuxième journée de distribution alimentaire pour les étudiants du campus ce midi. Une action solidaire qui a pour objectif de venir en aide aux étudiants précaires.
« Les trois quarts des étudiants sont dans une situation compliquée. Quand on est étudiant, en appart', on ne roule jamais sur l’or» souligne Céline Arsar, responsable de la communication.
L'équipe organisatrice avant la distribution de ce midi.
La distribution se déroule tous les 15 jours ou tous les mois en fonction des vacances scolaires. Ce qui représente à peu près 5 distributions d’ici le mois de juin.
Lors de la première distribution, le 21 janvier dernier, seule la banque alimentaire était partenaire et depuis, les choses ont bien changé. Avec 1800 étudiants inscrits, le campus en avait fait bénéficier 97 étudiants. Aujourd’hui, ils étaient 130 à venir chercher des paniers alimentaires dans la salle qui sert à l’épicerie du campus.
Le panier-type distribué
« Chacun va avoir deux paquets de pâtes, un paquet de riz, une brioche, deux boîtes de sardines, deux boîtes de thon, deux paquets de gâteaux, une boîte de légumes, de sachets de masques, un bocal de soupes, boissons, les restaurateurs ont également préparé une centaine de repas avec dessert et on a également pas mal de produits frais, de la viande, du surimi, du saumon, 400 yaourts, fruits et légumes au choix. Les jeunes filles et les garçons pourront choisir un ou deux produits d’hygiène : savon, shampooing, crème et les jeunes filles pourront choisir un produit hygiénique supplémentaire : serviettes hygiéniques et tampons. »
La valeur d’un panier est estimée à 20/25 €.
« Quand on a le ventre plein, c’est plus facile de suivre en cours »
Parmi les volontaires, Olivier Ertzscheid, prof, maître de conférences en sciences de l’information, fait partie de ces petites mains sans qui rien ne serait possible. Pour lui, la pandémie a accentué la malnutrition des étudiants qu’il avait déjà repérés « Cela fait des années. Il avait repéré cet mal-être étudiant avec des élèves, avec de plus en plus de malaises le matin, des évanouissements, on voit bien qu’ils ne mangent pas à leur faim. Effectivement avec la crise, cela n’a fait qu’empirer les choses. C’est là qu’il y a une vraie urgence. »
Les restaurateurs solidaires
Ils fournissent environ 150 plats cuisinés aux étudiants. « Même si on est fermé, on reste le cœur ouvert » clame Tarek Tarouche, le responsable de la communication de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) de Vendée.
Malgré la situation extrêmement compliquée des restaurateurs, ils trouvent, malgré tout, de l’énergie pour aider les étudiants. « On se sent vivant » il y a des restaurateurs, des bars, des traiteurs, il y a des petits entités comme Le Petit Marais à la Roche-sur-Yon qui a préparé des desserts, il y a So Sandwich qui a préparé plein de petits plats à distribuer, Le Bel Endroit, en plus de ça il y a des personnes des Herbiers, des Sables d’Olonne, des Essarts…»
Les étudiants saluent la démarche
Cécile, 18 ans, est de Noirmoutier et Joey ,19 ans des Sables d’Olonne. Elles sont étudiantes en L1 de Droit. Les deux amies sont venues ce midi pour la première fois à la distribution alimentaire. Pour Cécile, la distribution alimentaire l’aide bien «ça fait du bien car ça fait toujours un petit plein de courses sans payer. ».
Joey, travaillait le week-end et les saisons estivales. Depuis le Covid, c’est plus compliqué car son employeur est fermé. « forcément je n’ai pas de salaire et ça reste un peu compliqué. » Les bourses qu’elle perçoit l’aident à payer son loyer, pour les courses, sa mère lui donne un coup de main.