Les couturières sont mobilisées, en ces temps de pénurie, pour confectionner masques et surblouses. Branly donne un très bel exemple de sensibilisation solidaire.
Le Greta–CFA du site Branly de la Roche-sur-Yon confectionne des masques qui seront à destination des élèves de Branly. Des surblouses devraient être cousues pour répondre en partie à la demande du CHD.
Vendredi dernier, elles étaient une dizaine de stagiaires volontaires à préparer des masques dans l’enceinte du lycée Branly.
« L'idée est de dire que, de toute façon, on va avoir besoin de masques, surtout pour le déconfinement, ce sont des masques grand public. Ils vont s'adresser prioritairement au personnel de l'établissement et aux élèves » explique Lionel Razafindramboa, coordonnateur pédagogique du Greta-CFA de Branly.
Les couturières solidaires mobilisées pour soutenir les soignants et les élèves.
Les volontaires, environ une dizaine, viennent de La Roche, de Challans et de ses environs. « Ça donne un sens à notre travail. Le premier jour, on était trois et maintenant tout le monde est volontaire, c’est merveilleux » commente Caroline, une des deux formatrices.
Le travail, ils en ont, car il faudrait réaliser plus de 1000 masques pour les apprenants de Branly (apprentis et stagiaires de la formation continue). En tout, ce n’est pas moins de 1300 personnes, tous statuts confondus, qui gravitent sur le site en temps normal.
« On fait des masques uniques. Il y a un gabarit pour les enfants qui ont un visage plus petit » explique Stéphanie, l'autre formatrice.
Des surblouses pour le CHD
Après l’appel lancé par le CHD auprès de toutes les bonnes volontés, toute l’équipe de volontaires est prête à faire fonctionner les machines à plein régime. Les différentes étapes de production seront faites par un atelier de Montaigu, pour la découpe, et ensuite, « on prendra le relais. »
Mais les deux formatrices rappellent que les volontaires sont stagiaires, c’est-à-dire qu’elles apprendront le travail, ce qui mettra un peu plus de temps. Mais la motivation est bel et bien là.
Sylvia, la solidarité commence près de chez soi.
Sylvia, 34 ans, est l’une des volontaires. La jeune femme, déborde d’énergie pour venir en aide à ceux qui en ont besoin.
Déjà, à titre personnel, elle fait ce qu’elle peut pour répondre aux demandes de masque de son entourage. « Chez moi, à chaque fois que je fais des masques, je les donne. » Elle en confectionne pour des amis, pour les voisins.
Malheureusement, Sylvia a été obligée d’arrêter sa production faute d’élastiques. « C’est très compliqué d’en avoir. » Pourtant, « la demande est tellement forte qu’on se sent obligé d’y répondre rapidement pour que les gens se sentent en sécurité avec des masques. »
Elle espère que des particuliers, des entreprises, pourront lui en donner afin de continuer à fabriquer des masques et à les distribuer gratuitement autour d’elle.
Sylvia à son poste de travail.
En attendant un heureux donateur, Sylvia s’est positionnée pour donner un coup de main pour la confection des surblouses car « cela ne nécessite pas d’élastique. On met des liens pour les manches. Je vais essayer d’en faire le plus possible. »
Un réseau de couturières bénévoles
Sylvia fait partie d’une plate-forme nationale Over the blues qui recense les couturières bénévoles partout en France. Une antenne de Over the blues existe en Vendée, et elle a créé un groupe sur Facebook elle rassemble les couturières solidaires du département sur Saint-Germain-de-Prinçay Chantonnay, les Herbiers, et la Roche-sur-Yon.
Un appel aux dons
Les couturières de Vendée lancent un appel aux dons notamment pour récupérer des draps et des élastiques. Vous pouvez les contacter par mail :
Tous mobilisés pour battre le virus à plate couture...