320, c’est le nombre de bénévoles qui œuvrent quotidiennement au service de ceux qui en ont besoin. On les trouve notamment aux Restos du cœur, à la banque alimentaire, au Secours Populaire, au Clic Entourage, à l’Epicerie Solidaire, ou aux Halles. Au total, ils sont dispatchés dans huit structures.
C’est la ville qui a mis en place ce service pour pallier le manque d’effectif des associations liées au Coronavirus. Les bénévoles ont entre 20 et 55 ans. Ils ont candidaté spontanément pour répondre à l’appel de la ville (
Ils sont quatre à la mairie pour gérer la cellule bénévolat. Les 320 personnes ne travaillent pas toutes en même temps « on fait des roulements quand les gens sont fatigués, on les remplace tout de suite quand ils ont un souci, nous sommes très réactifs. Nous faisons des roulements tous les 15 jours », explique le responsable des bénévoles pour la mairie.
Les missions qui leur sont confiées sont essentiellement de la préparation de commande, de colis alimentaires, de la manutention pour charger les camions, et aussi de l’administratif. « Les associations ont une pénurie de bénévoles, car, elles comptent dans leurs effectifs des gens âgés de 70 ans et plus qui restent confinés chez eux »
Actuellement, il y a 70 personnes sur le terrain, ce qui permet de faire des roulements avec le fichier des 320 bénévoles recensés. Pour l’instant, la municipalité fait face à toutes les demandes des associations ou des commerçants du marché. Pour le moment, la mairie n’a pas d’autres demandes d’associations, mais avec le confinement qui est prolongé, d’autres associations peuvent en faire la demande, comme Passerelle ou le Secours Catholique fonctionnant avec leurs propres bénévoles, mais qui risquent de s’essouffler.
Parmi ces bénévoles, Laetitia Violet, 41 ans, qui habite à la Roche. Elle est taxi pour des personnes en situation de handicap, depuis le confinement, elle est au chômage partiel.
Laetitia n’est pas une personne à rester inactive, le bénévolat, c’est dans son ADN. Quand nous sommes tous passés en confinement, il fallait qu’elle se rende utile en proposant ses services.
Depuis, qu’elle a contacté la mairie, elle s’occupe quatre matinées par semaine, de la préparation des commandes réalisées pour le marché des Halles, soit 150 livraisons environ le jeudi et le samedi. « Les gens commandent principalement de la viande, du poisson, des légumes et en quantité moindre du fromage » explique Laetitia qui s’occupe plutôt de l’aspect administratif.
Son travail consiste à donner les feuilles de commande afin que les autres bénévoles puissent aller les préparer. Quand 22 commandes sont prêtes dans un camion, « je dis au chauffeur d’y aller en leur donnant leur itinéraire. » Les livraisons sont effectuées par secteur. Laetitia passe environ deux heures pour préparer l’aspect administratif, le mercredi et le vendredi et les jours de livraison, le jeudi et le samedi, de huit heures à treize heures.
L’engagement de Laetitia a pour but de se rendre utile. C’est l’humain qui l’intéresse. Elle n’a pas été déçue de ce volontariat au marché des Halles. « C’est très bien organisé. On a une bonne équipe et tout le monde est intégré il y a tous les milieux sociaux, tous les âges dans les bénévoles c'est bien. »
Laetitia à son poste samedi matin aux Halles.
Autre bénévole, Fabien Poireau, 47 ans, artisan à la Roche-sur-Yon. Fabien a proposé ses services spontanément « j'étais un peu stupéfait de mon monde à moi qui s'arrêtait rapidement. Je travaille essentiellement avec des retraités. Je me dis que je fais bien le confinement et je ne veux pas aller les contaminer » commente l’artisan qui a répondu à l’appel lancé par la municipalité pour être utile.
Lui qui n’avait jamais fait de bénévolat auparavant se retrouve en train de préparer des colis pour le marché des Halles, mais également aux Restos du Cœur, où il prépare aussi des colis pour la distribution alimentaire.
Au total, Fabien travaille quatre demi-journées par semaine au service des autres.
« Les Restos du cœur, je devrais dire que ça m’a un peu bousculé de côtoyer des gens dans le besoin. Cela m’a énormément apporté humainement même avec les autres bénévoles. Il y a des jeunes, des retraités, il se crée des liens entre nous. Moins avec les bénéficiaires à cause des mesures barrière, mais quand même un petit peu. »
Fabien fait partie des volontaires pour être utile dans cette crise sanitaire. Comme beaucoup d’autres, il est engagé pour se sentir utile. D’ores et déjà, il compte continuer à s’investir « quand tout cela sera passé », certainement aux Restos du Cœur.
Fabien prépare les commandes.