Bien avant l’ouverture des portes, samedi matin, devant la maison de quartier de Saint-André, une longue queue se formait déjà. Pas de soldes, et encore moins de stars, mais juste une multitude de jeunes qui espèrent décrocher un premier travail pour la saison estivale.
Pour cette 13e édition de « bosser l’été », plus de 500 jeunes ont fait le déplacement, avec leurs parents pour la plupart, CV en poche. « L’an dernier, nous avions dû nous contenter d’une plateforme en ligne. Ce n’était pas l’idéal. Il n’y a rien de mieux que le contact humain. Beaucoup de professionnels nous avaient dit avoir eu du mal à recruter notamment dans l’agriculture. Pour les jeunes, c’est la première fois qu’ils vont entrer dans le monde professionnel et se retrouver dans une situation d’embauche. Ils doivent apprendre à se valoriser, montrer leur savoir-être et leur motivation », constate Romain Brochard, conseiller municipal délégué à la jeunesse et à la vie étudiante.
Clémence est venue déposer sa candidature pour un emploi saisonnier. Si la jeune femme ne cherche pas dans un domaine particulier, elle espère cependant trouver une place en tant que serveuse dans un camping et pas forcément sur la côte. « L’idée de ce forum est excellente. Ce sera la première fois que je vais travailler. J’ai vraiment hâte. Cette première approche va me permettre d’acquérir une expérience professionnelle avant de partir pour mes études. Pour le moment, les contacts se sont très bien passés. Les recrutements se font dans une bonne ambiance. Le métier me plait bien pour l’avoir connu en tant que cliente ».
Fabrice Jamard est le dirigeant de Glassy Glass. « Nous avons reçu beaucoup de candidatures, mais beaucoup de mineurs alors que nous cherchons principalement des majeurs. Nous essayons de développer le CDI étudiant avec du travail tous les samedis. Nous n’avons pas que des clients dans le centre de la Roche et il n’y a pas toujours des bus pour les emmener, d’où notre besoin de majeurs ». Le travail de ménage ne demande pas forcément d’expérience particulière, et l’apprentissage se veut facile. « C’est à nous de valoriser le métier qui demande de la rigueur. Pour autant, il offre des avantages avec notamment de l’autonomie chez nos clients ».