Face aux nuisances provoquées par les étourneaux sur les boulevards, la Ville a décidé de faire appel à une entreprise de fauconnerie spécialiste de la gestion des nuisances aviaires pour effectuer un effarouchement par les rapaces entre le 29 et le 31 juillet, plus particulièrement sur le boulevard Briand. Elle interviendra durant ces trois jours entre 20h30 et minuit, créneau durant lequel les étourneaux retournent dans leurs dortoirs urbains.
La situation actuelle
Les boulevards (notamment d’Angleterre et Briand) sont bordés de platanes et constituent un dortoir très apprécié des étourneaux, qu’ils viennent occuper tous les ans à partir du mois de mai jusqu’en novembre.
Deux types d’oiseaux viennent s’y nicher en fonction des périodes de l’année :
- Les oiseaux sédentaires (quelques centaines à quelques milliers) de mai à septembre ;
- Les oiseaux migrateurs (jusqu’à 30 000 oiseaux) d’octobre à novembre.
Si, pour ces derniers, la méthode d’effarouchement par tirs de fusées lumineuses et sonores mise en place depuis une quinzaine d’années s’avère efficace (le mois de novembre connaît une chute de feuilles rendant les dortoirs inhospitaliers), elle ne l’est pas en période estivale avec les oiseaux sédentaires. Cette année, une population de 200 à 300 étourneaux sédentaires s’est installée, notamment sur le boulevard Briand.
La méthode utilisée
Pour faire face à cette situation, un nouveau dispositif sera mis en application dès demain : l’effarouchement par des rapaces. 3 buses Harris dressées par 2 fauconniers de la société Phoenix Effarouchement survoleront ainsi le boulevard Briand pour effrayer les étourneaux. Cette société emploie des techniques traditionnelles de fauconnerie afin d’engendrer un sentiment d’insécurité provoquant le départ des populations nuisibles. Identifiant le lieu comme un site dangereux, celles-ci partent à la recherche de nouveaux territoires.
Les rapaces sont envoyés vers les dortoirs des étourneaux afin de les déloger. En complément, les fauconniers placent des grelots à leurs pattes pour que les étourneaux les entendent et prennent la fuite avant d’être capturés. Quelques fusées pyrotechniques seront tirées en parallèle pour désorganiser les groupes d’étourneaux en envol. Des patrouilles en véhicule seront effectuées dans les jours suivants pour effaroucher selon la même méthode les dortoirs dits « secondaires » dans lesquels certains étourneaux auraient pu se loger suite à la première vague d’effarouchement.