Dans un communiqué de presse conjoint, le Centre LGBT de Vendée et l'association Reboo-T dénoncent l'organisation d'une conférence au collège Richelieu sur le thème « nos jeunes face à la question du genre » ce soir à 20h.
Les organisations militantes veulent mettre en garde ceux qui penseraient obtenir des informations objectives loin de toute imprégnation cléricale.
Pour les associations, “une fois de plus, des Institutions Catholiques (Parents de l'Enseignement Privé, Diocèse, Direction de l'Enseignement Catholique de Vendée) s'apprêtent à jouer avec les peurs, le catastrophisme, malgré un discours en apparence ouvert et tolérant.(...) La seule option envisagée ici semble être le recours à la parole de Dieu, et de son représentant en Église.”
Transphobie ?
“Ces discours, associés à des théories pseudoscientifiques largement démenties et ancrées dans l'extrême droite et l'extrémisme religieux, sont en réalité de la désinformation pouvant gravement nuire à l'intégrité et à la santé physique et mentale des personnes transgenres de tout âge, en particulier les mineurs.
Nous tenons à rappeler également que non, les personnes transgenres ne vivent pas une "division", et que la "souffrance" ne les caractérise pas. Cette présentation des personnes transgenres, caricaturale, empêche de reconnaître leur autonomie et libre arbitre : elles ne sont présentées que comme de pauvres êtres en souffrance incapables de savoir ce qui est bon pour elles. Ce discours misérabiliste fait fi des joies et du bonheur qu'apporte la transition aux personnes transgenres. Il omet également de préciser que la source principale de la souffrance pouvant être vécue n'est autre que la transphobie. “
Le Centre LGBT et Reboo-T rappellent que les personnes transgenres n'effectuent pas nécessairement des démarches médicales et celles-ci sont fortement limitées concernant les mineurs. “ La fixation sur les organes génitaux des personnes transgenres est non seulement déplacée et infondée, mais d'autant plus lorsqu'il s'agit de se projeter sur l'apparence génitale d'enfants et d'adolescents… “ et de préciser “Les affirmations concernant la prétendue incapacité à ressentir quelque satisfaction sexuelle suite à une intervention génitale, sont, là aussi, totalement infondées et ne font que démontrer le degré d'ignorance et de désinformation des personnes qui tiennent ce genre de discours…"