La Roche-sur-Yon. Municipales 2020 : Les Républicains.

Suite de notre série d’entretiens, avec aujourd’hui, Luc Bouard, maire de la Roche-sur-Yon et président de la Roche-sur-Yon agglomération. Il a été élu en 2014.

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Où vous situez-vous sur l’échiquier politique ? Les Républicains, la France audacieuse, droite sociale… ?
C’est très clair. La première des choses, c’est que je suis pour que la voix des territoires soit entendue. Et ce qui me semble en capacité de porter la voix des territoires, c’est la France audacieuse qui est un mouvement de droite, centre-droit, et qui a pour vocation de remplacer le chaînon manquant qui était tissé par les députés maires et les sénateurs maires. En gros notre position c’est de pouvoir discuter avec le gouvernement pour dire bah ça, on a essayé ça marche et ça, on a essayé, cela ne marche pas.
Ceux qui étaient censés porter cette parole avant, c’était les députés maires et les sénateurs maires.
Aujourd’hui, ceux des députés qui sont en poste, qui n’ont pas exercé de fonction municipale et qui sans doute manquent de cette vision-là. Nous avons voulu avec tous les maires de cette équipe-là, le maire de Saint-Germain-en-Laye, le maire d’Angers, le maire de Niort, des personnes du Morbihan qui participent aux travaux de la France audacieuse et bien…. C’est devenu un groupe de travail intéressant.

Et en ce qui concerne les Républicains ?
C’est un mouvement gaulliste au départ qui s’est appelé l’UMP, le RPR UDR et à chaque pas dans le nom même de ce mouvement, il y avait le terme d’union, de rassemblement. Quand Nicolas Sarkozy a décidé de l’appeler les Républicains, déjà, on fermait la porte à un débat démocratique je pense.
L’arrivée de Wauquiez a amplifié ce mouvement-là. Moi je considère aujourd’hui que ma famille est très malade, mais vraiment très très très très très malade.


Vous êtes adhérent aux Républicains ?
Oui je suis adhérent aux Républicains. Et je considère, encore une fois,  que ma famille est très très très très malade. Or, quand votre famille est malade, il y a deux choses, deux solutions, la première c’est d’essayer de la soigner et la deuxième c’est de la quitter. Moi, ma position, c’est d’être dans le premier cas, c’est d’essayer de la soigner et de redevenir un parti de droite sociale, de droite humaniste, de droite qui est attentive aux autres. Et puis, si jamais avec mes camarades puisque nous sommes un certain nombre pour ce renouveau-là, si cela ne fonctionne pas il sera toujours temps de passer à la deuxième phase.


Comptez-vous rejoindre la République en Marche ?
On me demande 10 fois par semaine, quand est-ce que c’est le jour, quand est-ce que je rejoins la République en Marche ou si j’ai rejoint la République en Marche.

C’est très clair, je ne suis pas En Marche et je n’ai pas l’intention d’être En Marche. Pour autant, je trouve que ce Président de la République a un certain nombre de qualités qui me conviennent. Il a redoré le prestige de la France, au niveau de l’Europe. Qui, aujourd’hui, incarnerait cette position sociale qui est de dire prenons soin des migrants et trouvons une solution face au bloc d’extrême droite qui est en train de se dessiner sur la Hongrie et l’Italie ? Qui si ce n’est Macron ? Donc il faut reconnaître ça au président Macron.
Sur un plan économique je pense que les choses sont en place mais que chaque fois qu’il y a une réforme, les effets se produisent deux ans après, il y a effectivement une période de turbulences à passer.
Donc, je ne suis pas En Marche, mais je suis au côté de Macron à chaque fois que je suis en capacité de défendre une de ses réformes, et je ne m’en prive pas et je veux garder ma liberté.
Je l’ai dit au Président de la République lui-même qui m’a posé la question. Je lui ai dit non je ne vous rejoins pas mais pourtant je suis à vos côtés. Je suis à vos côtés comme peut-être une aile droite, une aile de centre-droit dont le Président de la République a besoin sur certains thèmes de s’appuyer pour avancer. Voilà ma position. Elle est très claire et je l’assume.
Quand on parle ensuite de municipales, les municipales, ça ne se fait jamais sans un grand rassemblement, c’est ce que nous avions fait en 2014, c’est ce que Macron a fait en 2017. Le rassemblement pour moi sera de rassembler toutes les volontés qui veulent travailler ou continuer de travailler au projet municipal tel que nous l’avons donné.


Un rassemblement avec qui ?
Je n’écarte vraiment aucune bonne volonté pour travailler au projet municipal. Droite, gauche, Centre, cela ne me gêne pas à partir du moment où l’on pense que le seul objectif c’est les Yonnais et Yonnaises les Agglo-yonnais et les Agglo-yonnaises.
Votre arrivée à l’hôtel de ville a été marquée par l’arrivée de la manif pour tous, maintenant sens commun. Elles ont démissionné pour des « raisons personnelles ». Sens commun sera-t-il présent dans votre prochaine équipe ?
L’idée dans la prochaine équipe c’est vraiment de travailler avec des gens qui veulent travailler je ne suis pas dans une bagarre d’étiquettes. Pourtant les filles qui nous ont rejoints et qui avaient une sensibilité de Sens Commun ne sont jamais venues dans l’équipe municipale pour vanter la politique de Sens Commun. Elles sont parties pour d’autres raisons. Aujourd’hui j’estime que les convictions telles qu’elles étaient exprimées par Sens Commun n’ont rien à faire dans un débat municipal et ne peuvent pas être une direction municipale à conduire. Je ne sais pas de quoi sera composée la prochaine équipe, mais ce que je souhaite c’est que ça soit une équipe de rassemblement au service des Yonnais.

Vous êtes candidat à votre succession ?
Je suis candidat à ma succession. On ne peut pas modifier durablement le sens d’une ville sur six ans. Il faut au moins deux mandats pour que l’image de la Roche-sur-Yon, la volonté de développement de la Roche-sur-Yon, le développement social, le vivre ensemble puissent prendre toute leur place. Donc oui j’ai besoin d’un autre mandat pour mettre en place ce qui a déjà été entamé.


Vous aviez indiqué l’année dernière lors de vos vœux que 2017 serait l’année des grues. À ce rythme-là, il devrait y avoir des grues à La Roche aux municipales ?
Il y a des grues à La Roche y compris pendant les municipales et après les municipales. Là aussi, je veux sortir des sentiers battus qui faisaient que tous les travaux s’arrêtaient trois mois avant les municipales. Moi je suis sorti de ce débat-là. Les Halles seront terminées ou sur le point d’être terminées, Piobetta sera en route, la nouvelle mairie sera en route, la smac sera en route, la piscine aura une partie de livrée et le reste en route. Pour autant, il faut que les choses continuent à avancer c’est pour cela qu’il n'y aura pas d’arrêt des travaux pour la période municipale.

 

Des yonnais que nous avons rencontrés s’interrogent sur tous les travaux en cours et à venir. Qu’en est-il des dépenses et de l’endettement de la ville avec tous ces travaux ?
Il est sein que cela interroge. Il est évident que si nous avions continué le type de gestion de l’équipe précédente, il y a longtemps qu’on ne pourrait plus investir. Je comprends parfaitement que ceux qui ont participé à l’ancienne équipe ou celle d’avant, ne comprennent pas que les finances de la ville soient parfaitement saines. Elles le sont.
Les derniers comptes administratifs qui sont sortis de la ville et de l’agglomération sont absolument parfaits, nos capacités d’investissement sont totales et nous allons continuer nos investissements sans augmenter la fiscalité, bien évidemment, puisque on n’en a pas besoin. On va absorber nos travaux comme c’était prévu sans doute avec plus de facilité que ce que nous avions prévu puisque la gestion de la ville a été particulièrement saine.
Un exemple. Les travaux du futur hôtel de ville et d’agglomération représentent 400 000 € d’économies de fonctionnement par an… 400 000 € ! Ça veut dire que l’hôtel de ville et d’agglomération va être payé simplement par les économies que l’on va faire.

Des économies réalisées grâce à la mutualisation des services ?
Oui par la mutualisation des services, par le fait qu’ici [à l’hôtel de ville] c’est une passoire énergétique formidable, que nous étions sur 17 sites et que nous étions sur des locations qui coûtaient très chères à tous les yonnais, tous les yonnais ! Et ça c’est une gestion calamiteuse qui a été menée et qui avait l’air saine de surface mais qui en profondeur étaient vérolées.
Ça, nous nous y sommes attaqués avec acharnement. Nous avons pu absorber la réduction des dotations d’État, on les a toutes absorbées, et pour autant on maintient une capacité d’autofinancement tout à fait correcte. On a des emprunts qui augmentent certes, et qui vont augmenter, bien évidemment, mais d’une façon tout à fait sereine et qui resteront bien en deçà des seuils d’alerte.
La mutualisation porte ses fruits, elle va continuer à porter ses fruits avec un service accru à la population.


Sans diminution d’effectifs ?
Il y a eu une diminution de personnel sur la ville qui a été reportée sur l’agglomération donc au global il n’y a pas de diminution de personnel. Il y a des effectifs qui sont redistribués. Je pense qu’au niveau de l’agglomération, nous n’avons pas encore vu l’ensemble de la mutualisation que nous pouvons continuer à faire.
Aucune crainte de ce côté-là, nos grands travaux se poursuivent sereinement avec un endettement qui va augmenter mais qui va rester tout à fait serein et qui en tout cas ne nécessitera pas une augmentation des impôts.

Un mot sur le conseil municipal. Quel est votre regard entre votre premier conseil municipal et le dernier de cet été ? Le travail avec les élus, le travail avec l’opposition ?
Le travail avec les élus, je suis très fier de mon équipe parce que c’est une équipe qui bosse, je ne leur laisse pas vraiment le choix d’ailleurs. Ils sont extrêmement présents sur le terrain à l’écoute des gens.
Je suis très fier de cette équipe qui a découvert le conseil municipal le 4 avril 2014, et dont la plupart des membres n’avaient jamais siégé dans un conseil municipal. Donc il a fallu découvrir les choses. La première année a été une année de découvertes, pas toujours facile, avec une opposition revancharde qui avait des choses à dire puisque les dossiers qui étaient portés étaient plutôt ceux d’avant.
Aujourd’hui le conseil municipal travaille bien. D’ailleurs il y a beaucoup plus de délibérations qui sont prises à la majorité que de délibérations où il manque les voix de l’opposition. On est entre 80 et 90 % des délibérations qui se votent à l’unanimité.


Et concernant l’opposition ?
J’ai trois oppositions : j’ai les socialistes ou apparentés, j’ai les verts, et j’ai les communistes. Les socialistes ont souffert puisque sur six, ils ont perdu la moitié de leurs effectifs avec les démissions de Founini, Regnault et Ibarra.
Avec un garçon qui a quitté le conseil municipal pour aller mieux gagner sa vie à la région et au département [Stéphane Ibarra] et qui maintenant voudrait y revenir après avoir abandonné le conseil, ça, ça le regarde. Je crois que les yonnais s’en souviendront.
Ensuite les écologistes et les communistes. J’ai, avec les communistes, des gens d’une sincérité à toute épreuve. Ils sont d’accord avec vous, ils ne sont pas d’accord avec vous, mais ils sont sincères. Au fond, ce sont des gens avec qui il est agréable de discuter que l’on soit d’accord avec eux ou pas d’accord avec eux. Et je les respecte pour cela totalement.
J’ai des écologistes, avec Guy Batiot, qui est profondément convaincu de la valeur nécessaire de l’écologie sur les années qui viennent. Guy Batiot est quelqu’un qui est très utile à la collectivité parce qu’il porte des sujets qu’on a besoin de défendre, tous.

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